Création prochaine d’une société spécialisée dans l’électricité verte

Collaboration dans le domaine des énergies renouvelables

Le développement des énergies renouvelables dans le contexte énergétique actuel est impératif pour diversifier les sources alternatives aux énergies fossiles. Une question aussi indissociable du développement durable est nécessaire pour promouvoir la croissance économique, à travers l’accélération de la mise en place des mécanismes nécessaires à la transition énergétique, tant attendue.

Dans cette perspective, il est prévu la création d’une nouvelle société dédiée au développement des énergies renouvelables. La gestion sera confiée à une entreprise nationale, tout en restant ouverte aux capitaux privés. Elle devra entrer en activité d’ici la fin du premier trimestre 2021. Il s’agit d’«une société par actions, basée sur la structure juridique d’une société existante, mais en l’adaptant aux missions cibles de la nouvelle entité de développement des énergies renouvelables», ont précisé, le ministre de la Transition Énergétique et des Energies renouvelables, Chems Eddine Chitour, et le ministre de l’Energie, jeudi dernier, lors de l’annonce du lancement officiel de sa création. «Après l’achèvement des procédures de sa mise en place, la nouvelle société devra lancer un premier appel d’offres avant la fin du premier semestre 2021, si tout marche comme prévu, avec comme objectif de réaliser 1.000 MW avant la fin de l’année en cours», a indiqué de son côté, M. Chitour, affirmant, dans le même sillage, que «la mise en place d’une société de développement des énergies renouvelables découle du besoin d’une importante structure de développement et de facilitation de projets compte tenu des difficultés rencontrées pour réaliser le programme de 22.000 MW lancé en 2011».
Ce besoin devient, au fil des années, urgent pour répondre à la demande domestique et industrielle croissante. «La création de cette nouvelle société doit marquer l’engagement de l’Algérie dans la révolution électrique verte. Elle sera la petite sœur de Sonelgaz», a déclaré pour sa part, M. Attar, ajoutant qu’«elle sera l’outil principal du ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, qui est absolument nécessaire pour concrétiser les objectifs du secteur. Cette nouvelle entité sera entre les mains d’une société nationale mais sera ouverte aux opérateurs privés», a-t-il précisé. «Ces missions consistent, entre autres, à l’acquisition et la préparation des terrains destinés aux projets des énergies renouvelables (accès aux sites, accès et raccordement aux réseaux électriques…), la réalisation des études complète de faisabilité et d’impact, la recherche des meilleurs mécanismes de financement (package contractuel bancable) et la coordination entre les différents acteurs concernés par le projet (administration centrale, collectivité locale, opérateurs de réseaux, régulateur, banque, douanes…)», a expliqué M. Chitour, affirmant que ce projet vise principalement «de mettre en oeuvre, selon l’échéancier fixé, le programme national de développement de la production de l’électricité à partir de sources renouvelables, qui vise à atteindre une capacité de 15.000 MW à l’horizon 2035, soit une moyenne de 1.000 MW réalisés par an». Elle prendra en charge, également, «l’élaboration des cahiers de charges et le lancement des appels d’offres à investisseurs, le traitement des offres des soumissionnaires jusqu’à l’attribution définitive… etc».
Samira Takharboucht