«Il y a une guerre cybernétique qui cible l’Algérie»

Des experts appellent à l’unification des rangs

L’unification des rangs et la consolidation du front interne ont été préconisées, lundi à Alger par des spécialistes et des experts, afin de contrer l’acharnement, «piloté par des lobbyies», pour déstabiliser l’Algérie et ses institutions constitutionnelles et semer les graines de la méfiance parmi le peuple.

Intervenant au Forum de la Radio nationale sur «les cyber attaques visant la stabilité de l’Algérie», le spécialiste en droit constitutionnel, Rachid Lourari et l’analyste en questions sécuritaires, Benomer Bendjana ont fait observer que «l’acharnement de lobbyies, pilotés par des parties connues, sur l’Algérie et ses institutions constitutionnelles s’exacerbe en coïncidence avec le 2ème anniversaire du Hirak populaire et la célébration de la Journée nationale de la fraternité et de la cohésion Peuple-Armée pour la démocratie», plaidant pour «l’unification des rangs et la consolidation du front interne pour y faire face». Pour le Pr. Lourari Rachid «la réitération de la position algérienne de rejet de la normalisation et de soutien aux causes palestinienne et sahraouie, par le Président Abdelmadjid Tebboune, a suscité l’ire des cercles, qui cherchent à annihiler cette pensée chez les peuples arabes, d’où l’intensification de la guerre cybernétique contre l’Algérie».
Pour sa part, l’expert sécuritaire Bendjana a mis en garde contre une «nouvelle arme» employée contre l’Algérie en l’occurrence «des cyber attaques pilotées par des parties connues et d’autres occultes» pour «déstabiliser l’Algérie et son institution militaire en semant les graines de la méfiance au sein de la société et en entamant la confiance entre le peuple et l’armée, par le biais de fake news». L’objectif, a-t-il précisé «est d’affaiblir l’Etat, en ce sens que l’Armée est l’élément de force de tout Etat». «Le ciblage de l’Algérie, au regard de tous ses éléments de force, est à inscrire dans le modus opéradi de groupes tendancieux, internes et externes, pour la fragiliser à travers ses frontières, protégées par l’Armée nationale populaire (ANP), d’autant qu’elles sont devenues des foyers de tension, en particulier à l’Ouest avec la présence de l’entité sioniste», a-t-il expliqué ajoutant que cette présence constitue «le plus grand danger au vu des positions de l’Algérie». Concernant les mécanismes à même de faire face aux cyber attaques, le constitutionnaliste Lourari a relevé «les grands défis» qui se posent au Gouvernement, recommandant la mise en œuvre d’un «programme d’urgence, induite par la conjoncture que traverse le pays, à travers la prise en charge des besoins du pays et du peuple».
Il a souligné, à ce propos, l’impératif de «rattraper» le retard accusé sur les réseaux sociaux et les plate-formes numériques, en adoptant une approche «anticipative» face à toute entreprise subversive par la mobilisation des moyens matériels et humains nécessaires. Evoquant le 2ème anniversaire du Hirak populaire, il a estimé important de mettre en avant «tout ce qui a été réalisé, à ce jour, comme revendications populaires, notamment la nouvelle Constitution et ses nouveautés pour asseoir l’Algérie nouvelle», citant également la dissolution de l’Assemblée populaire nationale (APN), «revendiquée unanimement par la classe politique et la société civile» et la libération des détenus du Hirak «dans une démarche d’apaisement et de resserrement des rangs». Pour cet expert, le Hirak populaire, «de par son fond et sa forme originels, ne peut que constituer un événement historique qu’il importe d’inscrire dans la Mémoire nationale et la Constitution, en tant que forme de militantisme populaire pour relever les défis, essentiellement, la consécration d’un système démocratique reflétant les ambitions du peuple». «Son institutionnalisation Journée nationale, procède d’une grande fierté», a-t-il estimé saluant, dans ce cadre, le rôle «capital» de l’APN dans «la préservation du caractère pacifique du Hirak et sa protection contre la déviation de sa voie».
Djamila Sai