Le ministre des Finances reçoit une délégation du Snapo

Grève des pharmaciens

Le ministre des Finances Aymane Benabderrahmane, a reçu lundi dernier une équipe du bureau national du Snapo (Syndicat national des pharmaciens d’officine), menée par M. Messaoud Belambri.

Selon celui-ci, le ministre a réitéré à l’occasion la volonté du Gouvernement de travailler dans un cadre de concertation avec les organisations professionnelles représentatives. Au cours de cette rencontre, le Snapo a présenté, au ministre des Finances un état des lieux de l’Officine tout en rappelant le rôle important des pharmaciens dans le système de santé algérien dans la prise en charge des citoyens notamment leur engagement aux côtés de la sécurité sociale à travers les conventions du tiers payant qui les lient aux différents organismes de sécurité sociale. Par la suite, le Snapo a mené une réunion technique avec la directrice générale des impôts Mme Amel Abdellatif et son staff en vue d’aborder l’économie et la fiscalité de l’Officine ainsi que les problèmes spécifiques aux pharmaciens.
Le Snapo a présenté un certain nombre de propositions pour aider les pharmaciens dans leur exercice et de mener au mieux leur mission de santé publique. A noter que cette rencontre intervient au moment où les pharmaciens, le Syndicat national des pharmaciens d’officine (Snapo) ont mené pour la deuxième semaine une grève blanche. L’appel au boycottage des distributeurs du médicaments est lancé il y a une semaine à Constantine. Les pharmaciens visent à avertir les distributeurs pour renoncer au diktat que ces derniers tentent d’exercer sur le marché. Ils ont voulu notamment exprimer leurs colères contre les ruptures persistant depuis plusieurs semaines. Ce mouvement est généralisé dans 48 wilayas, avec un taux de suivi atteignant 72%. Selon le bureau national, la situation est insupportable.
Il constate la dégradation sans cesse du marché du médicament, «surtout concernant la disponibilité des médicaments et l’approvisionnement des officines». Entre autres problèmes problèmes, le Snapo cite «la rétention des stocks, dissimulation des produits, ventes conditionnées, ventes concomitantes, ségrégation entre pharmaciens, pratiques anti-déontologiques, etc.». A ce sujet, le Syndicat a indiqué dans un communiqué que les ruptures, réelles ou provoquées, entraînent des pratiques inadmissibles sur le marché du médicament, ce qui complique davantage la situation, et pour les pharmaciens, et pour les malades. «L’éthique et la déontologie doivent sévir au sein du secteur de la distribution et doivent être imposées à tous les niveaux du secteur du médicament», espère-t-on.
Manel Z.