Recul des ventes de sels alimentaire et industriel en 2020

­ENASEL

Les ventes de sels alimentaire et industriel ont connu une «baisse durant l’exercice 2020» en raison des répercussions de l’épidémie de Covid-19, mais aussi de la concurrence «déloyale», a indiqué avant-hier le Président directeur général de l’Entreprise nationale de sel (Enasel), sise à Constantine.

A ce propos, M. Nabil Meghlaoui a précisé que «l’entreprise a connu l’année dernière une baisse en matière de ventes avec 93.000 tonnes de sels alimentaire et industriel vendus, contre 104.000 tonnes en 2019. Cette tendance baissière est dû, selon celui-ci, à «la diminution de la consommation induite par la fermeture des cantines, restaurants universitaires, fast-food, et même certaines boulangeries suite aux mesures préventives visant à limiter la propagation du Coronavirus». Rappelant que l’Enasel a vendu l’année précédente 11.000 tonnes de sel en moins que l’année 2019, plus exactement 5.000 tonnes de sel alimentaire et 6.000 tonnes de sel industriel en moins, ce responsable a imputé également le recul des ventes à une «augmentation de la concurrence déloyale à laquelle est confrontée l’Entreprise depuis plusieurs années».
Le P-dg de l’Enasel a ajouté dans ce sens qu’«en dépit des mesures préventives mise en place pour lutter contre la propagation de l’épidémie de Covid-19, certaines personnes ont mis à profit cette période pour investir le marché avec un produit moins cher mais aussi non conforme, notamment par sa faible teneur en iode ou par la présence de métaux lourds néfastes pour la santé des citoyens». M. Meghlaoui a relevé, en outre, «l’existence de sels dont l’emballage présente de fortes similitudes avec ceux de l’Enasel, s’agissant du choix des couleurs ou le nom de la marque de nature à influencer les consommateurs», faisant savoir, dans ce contexte, que la direction de l’Entreprise a déposé trois plaintes en ce sens auprès de la justice. L’entreprise a également demandé, poursuit-il, aux services concernés de procéder à des contrôles permanents des différents sels présents sur le marché car il s’agit d’une question de santé publique.
A ce sujet, il a rappelé le décret exécutif n° 90-40 du 30 janvier 1990 rendant obligatoire la vente du sel iodé pour la prévention de la carence en iode dont la conséquence est l’apparition d’un goitre. Pour sa part, Rachid Hedjal, directeur du commerce de la wilaya de Constantine a affirmé, que ses services ont effectué 338 interventions en 2020 en rapport avec la vente de sels, se soldant par la saisie de 42 tonnes de sels non conformes. En outre, le même responsable a fait état de trois (3) procès-verbaux (P.V) assortis de poursuites judiciaires établis à l’encontre des contrevenants. Il s’agit également de 71 interventions menées depuis le début de l’année 2021 concernant ce produit, a-t-il ajouté au passage.
«Ces interventions ont donné lieu à la saisie de deux (2) tonnes de sel avec en toile de fond l’élaboration d’un PV en sus de poursuites judiciaires», a-t-il relevé. Le directeur local du commerce a souligné, par ailleurs, que «les produits saisis concernent 16 conditionneurs de sel de la wilaya d’El-Oued, des opérateurs connus, détenteurs de registres de commerce et exerçant de manière légale». Pour rappel, le ministre des Mines a procédé le mois passé à l’inauguration d’une nouvelle raffinerie de sel à Biskra relevant de l’entreprise nationale de sel Enasel.
Manel Z.