Le centre hospitalier de Bordj Menaïel confronté à une pénurie en oxygène

Santé

Le centre sanitaire de Bordj Menaïel porte le nom d’un grand combattant de la Révolution algérienne, le colonel Amar Ouamrane, et par respect à ce grand révolutionnaire, il n’est pas permis de porter de critiques, mais quand il le faut, il le faut. Il faut appeler un chat par son nom : pourquoi l’hôpital de Bordj Menaïel n’est pas un CHU ? Et dire qu’il est le plus important établissement hospitalier de la wilaya de Boumerdès, il est quasiment sollicité par toute la population de la région, et même des régions avoisinantes, malgré l’existence d’autres établissements à Thenia, Dellys, Boumerdès.

Nous pouvons dire sans se vanter que l’établissement est un joyau architectural qui dispose de très bons médecins qualifiés mais qui sont saturés par un manque flagrants de moyens pour lutter contre cette pandémie, il y a un manque en oxygène et il est inadmissible que l’hôpital n’en dispose pas, il y a également un manque en radiologie, en scanner, en analyses biologiques et beaucoup d’autres choses. Aussi, il y a eu beaucoup de soignants, de médecins, d’aide-soignant qui ont été atteints par la Covid-19, étant donné qu’il accueille plusieurs malades de divers régions de la wilaya. L’hôpital civil de Bordj Menaïel est un important pôle de santé qui porte le nom d’un grand révolutionnaire algérien, en l’occurrence Ouamrane, un moudjahid qui a damé le pion aux sanguinaires soldats français et dont l’histoire s’en souviendra, un homme très brave qui a su mobiliser des jeunes issus de la région de Bordj Menaïel, à l’image des Mokhfi Mahfoud, Talamali, Bengriche, plus connu par Bourebbou, des personnages nationalistes qui ont combattus les colonisateurs bien avant le déclenchement de la Révolution : ils étaient considérés comme des bandits d’honneur pour le peuple algérien, ils ne font plus partie de ce monde, certes, mais ils demeurent vivants dans les esprits des Algériens au même titre que le grand Krim Belkacem, le négociateur des accords d’Evian.
Mis à part l’EPH de Thénia, qui lui était un CHU depuis de nombreuses années et qui dépendait de la wilaya d’Alger, toujours est-il que quand vous discutez avec les médecins, les infirmiers, les aides-soignants, les chirurgiens, beaucoup disent qu’ils mettent leur espoir dans la réalisation de ce rêve, un CHU promis depuis des lustres. L’hôpital de Bordj Menaïel est un établissement du secteur public de santé d’une grande importance qui renferme en son sein les meilleurs chirurgiens et chirurgiennes, qui malgré leur bonne volonté travaillent dans des conditions très difficiles où il existe un manque en blocs opératoires, étant donné que celui existant est saturé, sollicité par differents services en même temps. Il faut alors patienter parfois plusieurs jours pour pouvoir subir son opération, renchérit-on.
La construction d’un nouveau bloc opératoire est plus que primordial, ils insistent sur «l’urgence de sa réalisation», pour être opérationnel dans les meilleurs délais, car ils ont espoir que leurs conditions de travail, et par conséquent, la qualité de la prise en charge des patients vont s’améliorer alors. Mais en attendant, ce nouveau bloc opératoire reste un rêve que les chirurgiens et chirurgiennes dans son ensemble caressent avec beaucoup d’espoir. Le besoin est sanitaire et salutaire. Le métier de chirurgien était l’apanage du sexe masculin, aujourd’hui il est pratiqué honorablement par des femmes très compétentes et humaines, disposées, donc mieux équipées pour assurer un savoir-faire au personnel médical, où par exemple, plusieurs médecins de rang très élevé exerçant leurs métiers convenablement malgré les conditions de travail très difficiles, le personnel continue, vaille que vaille à faire face aux besoins des patients, pour assurer les meilleures prestations médicales possibles.
De toute les manières, à l’EPH de Bordj Menaïel, on a réalisé un bloc opératoire spécialement conçu pour l’orthopédie, un hôpital de pédiatrie dans un hôpital, un service d’hémodialyse. Cependant, il est à noter que les blouses blanches ont vu leurs cotes monter depuis la pandémie du coronavirus. Quand un hôpital marche, c’est qu’il est bien géré par la direction administrative, un personnel et une directrice qui donne les moyens nécessaires pour son secteur. Il y a toujours un manque, mais il faut savoir s’améliorer, car la prise en charge des malades n’est pas une chose facile, c’est l’affaire de tous. Mais le seul handicap est le manque de radiologie, de scanner, d’IRM, actuellement le scanner est utilisé pour les patients atteints du coronavirus, le jour où les malades auront la possibilité d’avoir accès au scanner, ce jour-là nous pourrons dire que le secteur sanitaire est en bonne santé. Cependant, nous ne cesserons jamais de dire que pour la période du coronavirus, l’hôpital Amar Ouamrane de Bordj Menaïel a été très sollicité et les hommes en blouses ainsi que les femmes, ont été des héros et l’histoire s’en souviendra.
Kouider Djouab