Le CRB méconnaissable face au Mamelodi Sundowns

Ligue des champions

En recevant, à l’occasion de la 2e journée de la phase de poules de la Ligue des champions d’Afrique de football ce dimanche, les Sud-Africains de Mamelodi Sundowns au stade de Dar Es-Salaam (Tanzanie), le CR Belouizdad avait en tête de réaliser un score qui lui permettrait de s’accaparer des commandes du groupe B. Rappelant que le champion d’Algérie avait tenu tête au TP Mazembe chez lui lors de la première journée (0-0).

C’est cette formation sud-africaine de Memelodi Sundowns qui avait remporté cette compétition (en 2016), invaincu depuis 20 matches toutes compétitions confondues et qui a réussi son entrée en piste contre Al Hilal (2-0), a su tout simplement confisquer la partie ce dimanche. Pourtant, les chemins de l’espoir étaient là, ils existaient, non exploitées par le représentant algérien qui a fini par succomber dés la quatrième minute de jeu ? C’est la question que le plus retiré du football se serait posé. Personne n’a rien compris à cette évacuation aussi rapide, tant en première mi-temps qu’en seconde partie, où les boulets rouges commençaient à tomber jusqu’à éteindre le peu de chance que le CRB avait. Le Chabab Belouizdad s’est-il déplacé sans garanti d’aboutir à un meilleur score qui serait en sa faveur ? Savait-il qu’il ne pouvait faire face au climat, à la chaleur et à une équipe décidée de remporter le titre cette année ? Pour paraphraser un confrère «l’épuisement assèche tout. Sauf les valeurs.
La lassitude s’empare de tous. Sauf des bonnes volontés». Connaissant le jeu tactique du CRB, il ne pouvait succomber à un tel score mis en place par un scénario auquel personne ne s’attendait. Il y avait sur le terrain une absence totale de repaires, une perte de confiance, après le deuxième but, qui s’affichait sur les visages des joueurs qui avaient du mal à se déplacer. Ils étaient pressés d’en finir avec cette partie comme un boxeur qui ne pouvait plus supporter les coups qui rendaient l’atmosphère encore plus pénible. Ce qui créait de nouvelles humeurs, voire de comportement sur le terrain. Le CRB était battu à 10 contre 11, la production de jeu devenait encore plus difficile. L’expulsion de Keddad dès la 3e minute de jeu, suite à une main volontaire dans la surface de réparation, offrant ainsi un penalty bien exécuté à la 4’.
C’était la faute qu’il ne fallait pas commettre, laissant ainsi des joueurs évoluant presque sur la pointe des pieds au cœur d’une deuxième journée de la Ligue des champions. Il y avait ce but de Sayoud qui aurait pu être un remontant pour relancer le jeu et revenir à la marque. Dumas n’y pouvait rien. Son équipe ne bouge plus, ne répond plus, écrasée par l’expérience et la performance de son adversaire. En seconde période, on attendait à voir un CRB gonflé à bloc pour dominer et gérer la partie, mais hélas, la stratégie qu’il fallait n’y était pas. La communication est lâchée, chacun tentait de faire de son mieux pour éviter un naufrage, ce qui n’a pas pu être évité. Le navire prenait de l’eau de partout jusqu’à encaisser quatre autres buts en seconde mi-temps. Le prochain match face à Al Hilal est une autre histoire à déchiffrer pour la comprendre et la remporter pour oublier les mauvaises pages, ou passes, ramenées de la Tanzanie.
H. Hichem