Les jeunes de la diaspora exempts de l’obligation de rentrer au pays

Micro-entreprises financées par l’Anade

Les jeunes Algériens de la diaspora désirant créer leurs micro-entreprises dans le cadre de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (Anade), ne sont plus tenus de l’obligation de rentrer au pays pour procéder aux démarches administratives préliminaires liées à la création des micro-entreprises au niveau des agences des wilayas.

«Les jeunes établis à l’étranger peuvent créer leurs micro-entreprises par procuration sans être obligés de rentrer au pays», a indiqué, dimanche passé , le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de la micro-entreprise dans un communiqué. Il s’agit, a noté le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de la micro-entreprise, par cette nouvelle mesure, d’associer les membres de la diaspora dans les efforts de développement du secteur des micro-entreprises et de l’entrepreneuriat en Algérie, et les encourager à réaliser leurs projets et à créer leurs micro- entreprises en Algérie. Les citoyens intéressés peuvent, a fait savoir la même source, mandater un tiers par une procuration établie par les centres diplomatiques et consulaires algériens à l’étranger, accompagnée d’une copie de la carte consulaire valide et une copie du passeport algérien valide du mandataire.
«Cette mesure demeure valable tout au long de l’opération de constitution du dossier et de réunion des conditions prévues par la loi», a précisé ce communiqué du ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de la micro-entreprise. Une fois que toutes les conditions sont satisfaites et le dossier de création d’une micro-entreprise est constitué, a poursuivi la même source, la personne concernée sera invitée à se présenter devant une commission de sélection, d’adoption et de financement des projets d’investissement de l’Anade pour examiner son dossier. Faisant remarquer qu’en cas d’empêchement justifié de se présenter devant ladite commission la personne concernée peut recourir à la technique de visioconférence. «En cas d’adoption du projet par la commission, le bénéficiaire ou la personne concernée devra regagner le pays dans les délais fixés afin d’entamer les démarches pour la mise en œuvre du projet», a ajouté la même source.
Le communiqué du ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de la micro-entreprise a également fait cas du remplacement de la session de formation relative aux mécanismes de création des micro-entreprises, qui figure parmi les étapes exigées, par une session sur les mécanismes de gestion des micro-entreprises, et ce, a encore poursuivi la même source, après validation du projet. Pour rappel, le Gouvernement a décidé, dans son Plan d’action, de renforcer son action en direction de la communauté nationale établie à l’étranger à travers la modernisation de l’administration consulaire et l’introduction du numérique et de l’administration électronique ainsi que la mise en œuvre d’une politique visant à faire émerger un mouvement associatif représentatif et dynamique. «Le gouvernement s’attellera à mobiliser et à impliquer les compétences nationales à l’étranger dans le processus de renouveau national à travers des mécanismes appropriés «.
Rabah Mokhtari