La Russie se prépare à établir une nouvelle base militaire près de la ville historique de Palmyre

Syrie

L’agence de presse Eurasia Daily a annoncé le 6 mars 2021 que L’armée russe se prépare à établir une nouvelle base militaire près de la ville historique de Palmyre, dans la province de Homs au centre de la Syrie. « La base militaire russe sera située à 13 km au nord de la ville de Palmyre dans la région de Jabal al-Mazar, où elle disposera d’un aéroport spécial pour les hélicoptères avec une piste de 780 mètres.

La base militaire russe couvrira une superficie de 37 hectares et sera connectée aux dépôts d’armes de l’armée syrienne», a précisé Eurasia. Selon un accord signé en 2015 entre Moscou et Damas, l’armée de l’air des forces armées russes sera présente indéfiniment en territoire syrien dans la base aérienne de Hmeimim. L’aviation russe a bombardé des positions terroristes de Daech Selon l’agence de presse iranienne Fars, l’aviation russe a violemment bombardé, vendredi, des positions terroristes de Daech dans le désert syrien, tuant 11 d’entre eux. Après trois jours d’accalmie, les avions de combat russes, décollés de la base aérienne de Hmeimim dans l’ouest de la Syrie, ont visé à 60 reprises diverses positions de Daech dans les zones entre Alep, Hama et Lattaquié, ainsi que le désert oriental de Homs. En 2020 les terroristes de Daech ont tué quatre ouvriers du forage de puits de pétrole, 11 bergers et une petite fille dans une série d’attaques contre des positions civiles dans le désert syrien. Pendant la même période, 809 terroristes de Daech ont été tués dans des attaques menées par les armées syriennes et russes et leurs alliés. Le mois dernier, des éléments de Daech ont lancé plusieurs attaques contre les positions de l’armée syrienne et les forces alliées, depuis la partie orientale de la Syrie occupée par les États-Unis, en particulier la région d’al-Tanf, ce qui a amené l’armée syrienne à nettoyer les zones désertiques entre Deir ezzor et Homs. Cela intervient alors que le vendredi 5 mars, tard dans la soirée, une frappe de missiles à grande échelle a ciblé les installations et le matériel des trafiquants de pétrole dans les zones occupées par la Turquie dans la banlieue du nord de la Syrie à Alep. Selon le site d’information Southfront, au moins deux missiles balistiques ont frappé le point de passage d’al-Himran et un marché pétrolier voisin à côté de la ville de Jarablus près de la frontière avec la Turquie. Des trafiquants font passer en contrebande du pétrole produit illégalement par les Forces démocratiques syriennes (FDS) dans le nord-est de la Syrie vers les zones occupées par la Turquie via le point de passage d’al-Himran. plus tard, deux autres missiles balistiques et plusieurs roquettes d’artillerie ont frappé des raffineries de pétrole de fortune et des réservoirs de stockage dans le village de Tarhin au nord de la ville d’al-Bab. Les missiles et les roquettes auraient été lancés depuis la côte syrienne, où se trouve la base aérienne russe Hemimim, et depuis la périphérie de la ville d’Alep. La semaine dernière, un missile similaire a visé des raffineries de fortune et des réservoirs de stockage dans le village de Mazaalah au sud-ouest de la ville de Jarablus. Il s’agissait de la plus grande frappe de missiles contre les trafiquants de pétrole dans les zones syriennes occupées par la Turquie à ce jour. Les forces russes et l’armée syrienne étaient clairement derrière la frappe. Moscou et Damas sont apparemment déterminés à mettre un terme à la production illégale et au trafic de pétrole syrien par les FDS et les mandataires turcs. Le 15 mars 2021, la guerre en Syrie et au Levant entamera sa onzième année consécutive. Une décennie de guerre totale qui a bouleversé non seulement l’ordre stratégique régional mais précipité une profonde transformation de l’équilibre géostratégique mondial. Présentée faussement comme une guerre civile, cette guerre majeure du début du 21ème siècle préfigure les lignes d’un conflit mondial entre les mêmes puissances ayant supporté les principaux belligérants en Syrie. La guerre au Levant n’est pas terminée mais elle a néanmoins mis un terme à un cycle ayant commencé en août 1990 au lendemain de la Guerre froide.

PAR OKI FAOUZI