Le chef de l’Etat malien, Bah N’Daw, à Alger

Coopération régionale

Le chef de l’Etat malien, Bah N’Daw, est arrivé hier après-midi à Alger pour une visite de travail et d’amitié en Algérie, destinée à passer en revue les relations bilatérales fraternelles unissant l’Algérie et le Mali ainsi que les voies et moyens de les développer au mieux des intérêts communs des deux pays.

Les deux Présidents auront également l’occasion de faire le point sur la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation nationale, issu du processus d’Alger. Le chef de l’Etat malien a été accueilli à son arrivée à l’aéroport international Houari-Boumediene par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum et le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire, Kamel Beldjoud. Rappelons que dans son discours adressé à la Nation, le 18 février dernier, le Président Abdelmadjid Tebboune a évoqué la situation au Sahel, et en particulier la participation de l’Algérie à la relance de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, notant qu’après des années de la signature de ce document par les parties maliennes, le Comité de suivi de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali (CSA) avait organisé récemment une réunion à Kidal (Nord du Mali), sous les auspices des autorités maliennes afin d’appliquer les clauses de cet accord et rétablir la paix au Nord du Mali.
Le Président Tebboune s’est félicité de cette démarche et a formé le vœu de voir «une conjugaison des efforts des pays qui œuvrent à concrétiser la stabilité au Mali et à rétablir la quiétude et le calme pour nos frères dans ce pays». Plus récemment, au début de ce mois, le Président Tebboune avait rappelé que «l’Algérie est une véritable force de frappe en Afrique. Notre armée est forte et nous avons réussi à préserver notre prolongement en Afrique et ailleurs. Il n’est pas question d’envoyer les enfants du peuple pour se sacrifier pour autrui». L’Algérie insiste sur l’importance du soutien international et sur la nécessité de préserver un processus malo-malien, au mieux des intérêts du peuple malien. Lundi 7 mars, notre ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a participé à la deuxième réunion du groupe de soutien à la transition au Mali (GST-MALI), organisée à Lomé, au Togo. Cette deuxième réunion devait évaluer les six premiers mois d’activité du gouvernement de transition malien, dont la mission s’étale sur 18 mois.
Mis en place à la suite du changement non constitutionnel du 18 août 2020 ayant conduit au départ de l’ex-Président Ibrahim Boubakar Keïta, le Gouvernement de transition au Mali a pour mission de maintenir la paix et la stabilité du pays par la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation, issu du processus d’Alger et d’organiser des élections générales en 2022. La réunion de Lomé a constitué une opportunité de faire le point sur l’application de l’accord de paix et de réconciliation nationale, issu du processus d’Alger. L’Accord de paix et de réconciliation a été signé, en 2015, entre les représentants du gouvernement malien et différents groupes armés.
Il y a un mois, s’est tenue au siège du Gouvernorat de Kidal, sous le drapeau malien et en présence des membres du Gouvernement malien et des partenaires du Mali, présidée par Sabri Boukadoum, la réunion délocalisée du CSA depuis la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. «C’est là un indice palpable du retour à la normale dans les régions du nord du Mali au bénéfice des Maliens en général et de la population de ces régions frontalières à l’Algérie, symbole de la fraternité algéro-malienne», a estimé l’Algérie. La dimension régionale de la politique algérienne, en particulier le soutien de l’Algérie au peuple malien en vue d’une solution pacifique à ses problèmes, à l’abri de toute ingérence étrangère, «embarrasse et gêne de nombreuses parties», a fait remarquer la revue El Djeïch dans l’éditorial de son dernier numéro.
Lakhdar A.