«Nous militons toujours pour une pluralité syndicale»

Dr Lyes Merabet (SNPSP) :

Le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), le Docteur Lyes Merabet a réaffirmé, hier lundi, l’attachement de sa structure syndicale à la pluralité syndicale. «Nous militons toujours pour une pluralité syndicale, non celle de façade, depuis longtemps.

Nous avons fédéré toutes les entités autonomes, unies depuis 2018, toutes représentatives, pour la sauvegarde du droit syndical dans le cadre constitutionnel face aux pratiques d’exclusion qui font que seule la Centrale syndicale jouit du statut de l’unique partenaire social des pouvoirs publics, or le reste peut attendre, et espère des suites à leurs requêtes et doléances», a-t-il indiqué. S’exprimant sur les ondes de la Chaîne III de la radio algérienne dont il était l’invité de la rédaction, Dr Lyes Merabet a fait état de multiplication de situations qui laisse croire que c’est une démarche organisée et parrainée afin de maintenir et d’imposer une situation de statu quo. «Concrétiser les aspirations du peuple exprimés lors du Hirak, tout au long de ce parcours magnifique – cette révolution pacifique – dans notre pays en l’occurrence, c’est ramener l’approche du changement dans un cadre légal mais aussi installer ce débat démocratique que nous voulons dans tous les sens», a-t-il indiqué.
Un débat contradictoire, a observé ce syndicaliste, c’est donner la parole à tout le monde pour tous ceux et toutes celles allié(e)s et/ou opposé(e)s à telle ou telle démarche, en appuyant ce débat avec l’argumentaire qu’il faut avec ouverture des médias et accès pour tout le monde à la radio, à la télévision et à la presse écrite. «Si l‘on veut faire adhérer du monde à un objectif ou un programme d’action à mettre en place, il faudrait qu’il soit autorisé et habilité à s’exprimer en son nom personnel, au nom d’entités organisées, (allusion faite aux associations, syndicats et partis politiques), afin de pouvoir faire avancer les choses ensemble», a poursuivi Dr Merabet. Pour l’invité de la rédaction de la Chaîne III de la radio algérienne, le dialogue se construit entre plusieurs ou à deux au minimum, mais dès lors qu’on s’est installé dans cette dynamique du changement et du renouveau, le constat, est, on ne peut plus clair loin de cette situation souhaitée de faire avancer, d’évoluer d’instaurer un vrai dialogue social.
Une situation qui permet, a-t-il relevé, aux organisations syndicales d’abord d’exister puis de fonctionner sans entraves, sans blocage et surtout sans interférences de l’administration dans les activités d’un syndicat. Le débat que nous voulons, a ajouté Dr Lyes Merabet, doit se faire avec ceux qui représentent les secteurs, regrettant qu’en tant que syndicat représentatif d’une frange du secteur (de la santé, ndlr), on assiste, à l’ère de l’Algérie nouvelle et celle du changement, à des pratiques qui ne veulent pas changer. Citant l’exemple de la commission paritaire des fonctionnaires de l’administration qui a été installée avant-hier dimanche, par le ministre du Travail, en l’absence du syndicat autonome qui représente largement le secteur pour ne pas dire le seul syndicat représentatif.
Rabah M.