On dit aussi que la musique adoucit les mœurs

Là où est la musique, il n’y a pas de place pour le mal

Là où est la musique, il n’y a pas de place pour le mal, ce qui signifie que la musique, un art qui produit des sons pour charmer les oreilles, est incompatible avec le mal qui ne produit que la souffrance humaine.

Tous les mélomanes et les passionnés de chansons vous en diront beaucoup plus sur leur amour de la musique et leur haine du mal ainsi que tous ceux qui le font quelquefois pour leur plaisir personnel, par sadisme. Faire de la musique et faire du mal ne relèvent pas du même état d’esprit. L’un née pour créer de la gaieté dans les cœurs, l’autre pour causer des dommages et des ennuis. Laissons le mal pour parler de la musique en tant qu’art indispensable pour une vie heureuse. En tant que moyen d’expression, la musique a beaucoup évolué grâce à de nouveaux instruments qui lui ont permis de se diversifier pour répondre aux aspirations des générations nouvelles désireuses d’entendre des chansons accompagnées d’instruments de musiques modernes capables de reconstituer le rythme et toute la beauté des chansons.
Les vrais musiciens qui sont aussi des créateurs de musiques comme les chanteurs célèbres qui sont les compositeurs des paroles qu’ils chantent, sont là pour non seulement satisfaire les mélomanes mais aussi et surtout pour apaiser les esprits. Les personnes qui ont bu à n’importe quelle source musicale sont généralement imperturbables, d’un calme olympien, compréhensifs ; ils agissent selon la logique et ne prennent jamais de décisions irréfléchies. Des scientifiques ont réalisé une expérience sur des enfants de niveau élémentaire pratiquant diverses activités : théâtre, peinture, activités manuelles, musique ; le travail de recherche a apporté la preuve que les enfants qui ont pratiqué la musique avaient le même niveau de compétence que ceux des plus doués en mathématique, d’où le lien évident entre musique et mathématique.

Pouvoir transformationnel de la musique et son impact pour l’éducation
Ce qu’il faut savoir, c’est que la musique a un pouvoir transformationnel et agissant en bien sur l’esprit humain. La pratique musicale a en effet un impact sur le moral de certains au point de provoquer de profonds changements psychologiques et neurophysiologiques chez tous ceux qui sont en situation d’apprentissage en temps normal et avant l’apparition de la pandémie. Dans les pays où les enfants vont à l’école le matin pour l’enseignement général : mathématiques, langues, sciences naturelles, histoire-géographie, et l’après-midi pour l’enseignement extrascolaire : sport, musique, dessin, travaux manuels en atelier ; les enfants optent pour telle ou telle activité en fonction de leurs capacités et de leurs goûts, donc ils ne se destinent pas tous à la musique. Ceux qui se sont orientés vers la branche musicale, c’est souvent que les enfants découvrent d’eux-mêmes des prédispositions à cette branche artistique, soit c’est sur conseil d’un maître expérimenté en la matière qui a découvert en eux des capacités en cette matière.
Des expériences ont apporté la preuve que les implications sociales sont importantes pour la santé mentale des enfants et il convient d’en tirer les conséquences pour la politique éducative. Cette dernière doit être sérieusement repensée en prenant en considération la musique dont la pratique soutenue peut modifier l’anatomie et le fonctionnement. La musique se présente ainsi comme un véritable outil cognitif capable de mettre sur la voie du savoir et la connaissance, capable de favoriser les acquisitions linguistique, la santé et l’éducation, et le développement du quotient intellectuel. On a fait la démonstration, fondé sur des expériences, que les activités musicales sont capables de faciliter le développement cognitif de l’enfant plus que les activités théâtrales et les activités de peinture pourtant reconnues scientifique et pédagogiquement très utiles. J’ouvre une parenthèse pour expliquer que le cognitif signifie que l’enfant dont on parle est capable d’acquérir par lui-même le savoir et de le répandre autour de lui.
Pourtant c’est le plaisir qui manque dans la pratique de la peinture, surtout pour quelqu’un qui en a la vocation, et dans la pratique du théâtre pour sa thérapie et sa catharsis, mot qui rejoint cognitif pur sa capacité à apporter de nouvelles connaissances aux pratiquants. Les spécialistes en la matière sont très convaincants en ajoutant que la musique est capable aussi d’assurer le développement des compétences psychosociales et émotionnelles de l’enfant. Ainsi la pratique musicale a le privilège de soumettre aux règles sociales et d’assurer la construction d’une personnalité. Le genre musical est aussi capable de créer des groupes d’amitié et d’affinités durables et capables de garder les liens jusqu’à un âge avancé, ainsi que des formes de cohésion sociales. La musique peut être ainsi un catalyseur de relations sociales. Donc, il est de l’intérêt d’une société à valoriser la musique en facilitant l’accès à cette pratique artistique pour un monde meilleur.

Le mal incompatible avec les arts en général et la musique en particulier
Il est impossible que le mal sous toutes ses formes, prospère dans un milieu artistique et particulièrement musical. La musique est apaisante, et le musicien est naturellement, poli accueillant, serein, généreux, beau parleur et à l’image de sa musique, désintéressé, altruiste, compatissant. Les vrais musiciens ont les plus belles qualités, et c’est le cas de tous ceux qui ont aimé la musique ainsi que de tous ceux qui l’ont pratiquée en faisant leur domaine de recherche et de production. Le niveau de certains d’entre eux est tel qu’il est impossible que le mal ait une dans leur univers.
La musique a fait des érudits capables d’affronter de grands philosophes, ou des hommes de lettres émérites sur un sujet culturel tant il connaît autant dans le domaine des sciences humaines, qu’ils ont leur franc-parler et le bagage culturel qui leur donne la qualité de s’imposer. Les hommes et les femmes du domaine musical font de la musique leur domaine d’expression mais les messages sont difficiles à décrypter, c’est comme la peinture dont les signes sont d’un accès difficile. Et le théâtre moderne, dit parfois engagé ou le théâtre classique arrive à retenir ces divers domaines d’expression pour être plus performant sur le plan de la communication d’où le mal s’exclut de lui-même, vu qu’il ne peut pas y avoir sa place, les faiseurs de mal sont bien connus, ils agissent sournoisement. Mais, il y a mille façons de faire du mal et les auteurs agissent généralement par jalousie ou par méchanceté ou pour le plaisir de faire du mal. Ce ne sont que des vauriens, incapables de faire du bien, on peut les classer dans la catégorie des marginaux. Et c’en est des grands.

Le domaine de la musique et de la chanson, indispensables à la vie
Depuis la nuit des temps, il y a eu des chanteurs et des musiciens. Tout d’abord, l’homme s’est inspiré de la nature pour obtenir ses notes musicales par le chant des oiseaux surtout et par le bruit musical de l’eau qui coule dans les sources et dans les ruisseaux ou les rivières capables d’émettre des sons harmonieux qui n’ont pas échappé aux oreilles musicales. A cela, il faut ajouter les vents plus ou moins légers ou forts et qui produisent certains sons intéressants parce qu’ils expriment certains aspects de la vie. A partir de ces sons, l’homme a essayé d’imiter par le truchement des premiers instruments à vent comme la flûte taillée dans le roseau, instrument de musique qui a permis de réaliser une diversité de sons harmonieux et d’exprimer des sentiments humains, la joie, la tristesse, la colère et tout ce dont on souffre comme les frustrations dans ses différentes formes. On arrive à exprimer différents types de situations vécues par l’être humain dans sa diversité.
Puis l’homme prospecteur a fini par découvrir la percussion, il a inventé le tambour, puis il l’a diversifié en lui donnant différentes formes comme la forme triangulaire des meddahs d’une certaine époque. Le meddah est quelqu’un de très cultivé, il était féru de culture populaire essentiellement. Il s’exprimait généralement en vers, que le public l’écoute d’une oreille attentive pour essayer de retenir ce qu’il dit. Il lui arrivait de chanter au son d’un tambour triangulaire, ça devait lui donner un son particulier. Puis au fil du temps, il a inventé l’instrument de musique à cordes, ce fut el aoud, le violon, la guitare et divers instruments perfectionnés. Et maintenant avec le nombre d’instruments que comporte un orchestre, la situation se complexifie et dans la précision la plus totale. Imaginez 350 musiciens accompagnant un chanteur sous la baguette d’un chef d’orchestre.
Boumediene Abed