Exploitation criminelle des employés dans le cadre de la DAS et l’ANEM

APC de Sidi Bel-Abbès

Certains cumulent 20 ans et plus dans le cadre de la DAS sans qu’ils bénéficient d’une titularisation. D’autres, dans le cadre de l’ANEM enregistrent plus de 11 ans. L’équivalent de toute une carrière, un âge consommé par l’oubli et l’injustice.

Une véritable exploitation qu’il n’est pas faux de qualifier de criminelle, de l’homme par l’homme. Ces employés, dont une grande majorité de femmes, savent qu’ils sont lésés de leurs droits, mais leur espoir de dénicher un job un jour et leur crainte d’être chassé à tout moment les empêches de manifester leur désarroi, de crier autrement que par la voie réglementaire qui est malheureusement sentie et perçue comme une faiblesse, en l’absence de respect du règlement. On les voit à cet effet supplier de rester anonymes, malgré toute ces souffrances. DAS, ANEM, APC : l’employé se trouve égaré entre ce trio. Ni le règlement de la direction de l’action sociale, ni celui de l’Agence de l’emploi ni d’ailleurs de l’Assemblée populaire communale ne semble épargner ces hommes et ces femmes qui attendent impatiemment un droit prévu dans le règlement depuis des durées imaginaires. L’on se demande parfois où sont passés ces services de contrôle ? Où est cette autorité compétente qui devrait veiller au respect des lois et du réglement intérieur de chaque administration et entreprise ? Des questions qui n’en finissent pas, à quoi toutes les réponses du monde ne pourront dédommager ces employés qui ont vieilli à attendre, attendre et attendre. J’entends déjà des voix qui disent qu’ils tentent des procédures judiciaires, qu’ils aillent voir les services de l’Inspection du travail. À ceux-là, je me trouve dans l’obligation de répondre «Combien de jugements restent inapplicables». S’ajoute à cela leurs maigres revenus qui ne pourraient satisfaire le moindre pas vers cet inconnu. Certains préjudices restent irréparables. Comment dédommager un ou une employée recrutée dans ce cadre, qui a attendu plus de 20 ans, tout près de l’âge légal de la retraite. Ces employés continuent d’appeler les autorités locales compétentes en toute discipline et grande politesse, malgré ce qu’ils endurent d’injustice depuis de longue durées, à trouver un moyen de les rétablir dans leurs droits les plus absolus, garantis par la loi et le réglement.

Djilali Toumi