L’article 156 de la loi électorale sera mis en œuvre

Les bulletins de vote ne comportant aucun choix de candidat sont considérés suffrage exprimé au profit de la liste et ne seront pas considérés comme bulletins nuls. L’article 156 du Code électoral sera appliqué lors des élections législatives du 12 juin prochain.

Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a fait savoir, dimanche dernier, qu’une voix sera attribuée à chaque candidat de la même liste, comme le prévoit le nouveau mode de scrutin, qualifiant cette procédure de «solution juste et équitable» au lieu d’annuler le bulletin. L’ANIE œuvrera à la définition des modalités de distribution des voix obtenues dans ces cas. Selon la loi, le bulletin de vote est conçu spécialement par l’ANIE pour les élections législatives du 12 juin 2021. Il est mis à la disposition de l’électeur le jour du scrutin dans les bureaux de vote pour lui permettre d’exprimer son choix avant de le déposer dans l’urne.
Selon la loi, le bulletin nul est le bulletin de vote qui n’est pas pris en considération au moment de l’opération de dépouillement et de décompte des voix en raison de sa non-conformité aux dispositions de la loi organique. Sont considérés comme bulletins nuls : l’enveloppe sans bulletin ou le bulletin sans enveloppe ; plusieurs bulletins dans une enveloppe ; les enveloppes ou bulletins comportant des mentions, griffonnés ou déchirés ; les bulletins entièrement ou partiellement barrés, ou comportant toute mention, sauf lorsque le mode de scrutin choisi impose cette forme et dans les limites fixées suivant la procédure prévue aux articles 170 et 192 de la loi organique ; les bulletins ou enveloppes non réglementaires.
Par le passé, le nombre de bulletins nuls a souvent été excessivement élevé, traduisant en fait une abstention  déguisée de la part d’électeurs qui croyaient que les pouvoirs publics allaient ou pouvaient les sanctionner s’ils ne participent pas à une opération de vote, alors que la participation au vote n’est pas obligatoire en Algérie.
Quoiqu’il en soit, l’ANIE se dit déterminée à organiser des élections législatives où les voix des électeurs sont protégées, dans la mesure où le nouveau mode de scrutin a mis en place toutes les garanties au profit de l’électeur pour dessiner les contours de la carte politique du pays. D’autre part, on sait que le Président Abdelmadjid Tebboune a donné des orientations pour bannir, dans toutes les étapes du processus électoral, l’ingérence de l’argent «sous toutes ses formes». Il avait aussi insisté sur la moralisation de la vie politique «en barrant la route à toute tentative de manipulation».
L. A.