«Pas question de se taire»

Belmadi :

Ce soir à 20h, ce sera un autre match pour l’équipe nationale. Algérie-Botswana, ça sera la dernière rencontre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2021. Les Verts ont déjà mis les pieds au Cameroun.

Belmadi ne décolère pas. Ses joueurs et les supporters algériens aussi. Ils refusent de se taire. Ils veulent que justice soit faite. Un arbitre, un seul homme vient de trahir la confiance placée en lui par la Confédération africaine de football. Il y a là, un abus de confiance violée non seulement par Adelaid Ali Mohammed, l’officiel comorien, mais aussi avec la complicité de l’entraîneur zimbabwéen. Ils ont accordé les violents pour saper les Verts. Ils voulaient les renvoyer chez eux avec une défaite et s’offrir une victoire face aux champions d’Afrique. Cet arbitre vient de salir toute une institution et avec elle l’arbitrage africain. Et pourtant voilà ce que dit la FIFA, «les officiels de match doivent avoir une excellente compréhension du football et doivent évoluer avec le jeu pour rester efficaces et pertinents.
Leurs deux principales priorités sont : protéger la sécurité des joueurs. Faire appliquer de manière cohérente et uniforme des Lois du Jeu». Mais le scénario monté de toute pièce par les deux hommes repose sur une absurdité, puisque les deux penaltys jugés plutôt par des arbitres internationaux laissent apparaître comme ce nez au milieu de la figure, qu’ils n’y avaient pas de faute et que le second était le fruit d’une simulation bien préparée lors des entraînements et avaient la bénédiction de cet arbitre. En pérennant les récits des témoins, tous admettent ce qui s’est passé sur le terrain n’était autre que de la triche.

L’Algérie ne décolère pas
Après avoir été lésée par l’arbitrage jeudi en Zambie (3-3) à l’occasion de la 5e journée des éliminatoires. L’officiel comorien Adelaïd Ali Mohamed a en effet accordé deux penalties cadeaux aux Chipolopolos et le sélectionneur des Fennecs, Djamel Belmadi, a poussé un gros coup de gueule ce vendredi à son retour à Alger en annonçant son intention de saisir la CAF. «Lorsqu’on voit ça, il n’est pas de notre intérêt de se taire… Nous allons constituer un dossier que nous enverrons a la CAF, et s’il faut aller plus loin nous irons plus loin… Parce qu’il n’est pas normal que l’on vive de pareilles situations et notamment à la veille des qualifications en Coupe du monde. Ce qui est sûr, nous n’allons pas nous taire, envoyer et se taire ensuite ? Non, jamais, je vais vous dire, le quatrième arbitre a passé son temps, à me regarder.
Il ne me quittait pas des yeux, comme s’il préparait quelque chose». Et ce avant de pointer du doigt un autre élément qui n’a pas été visible pour les téléspectateurs : le comportement du quatrième arbitre. «Dès la première seconde du match, il a passé son temps à me regarder, il ne regardait pas le banc zambien alors que c’était la folie chez eux… non seulement mais aussi la veille du match l’arbitre et l’entraîneur étaient dans la cabine en train de suivre nos entraînements. Ce sont hélas des pratiques de notre temps, il faudrait que la CAF intervient pour mettre fin à ce genres de comportements et qu’elle doit sévèrement sanctionner (si elle veut que les qualifications se déroulent dans la totale transparence. Ndlr) soit…
Lorsqu’ils sont à Alger, ils savent qu’ils évolueront sur un bon terrain, qu’ils sont bien accueillis, ils ont tout quoi. Une Coupe d’Afrique se prépare dans la sincérité, clairvoyance et la sportivité». Il finira par dire tout haut, «nous on ne fait pas partie de ce monde de la corruption. Il y a des instances qui sont faites pour ça, elles auraient dû intervenir hier lorsque le scandale chargeait les yeux». Ce soir, ce sera un autre match, même si le précédent a gâché l’ambiance.
H. Hichem