Relogement en urgence de 12 familles sinistrées

Séisme de Béjaïa

Au total, 12 familles, dont les logements ont été gravement endommagés lors du séisme qui a ébranlé Béjaïa la semaine dernière, ont été relogées temporairement, ce samedi, et installées dans la nouvelle zone d’habitation urbaine de Sidi-Ali Lebhar, non loin de l’aéroport Abane Ramdane, a-t-on constaté.

Les concernés ont pris possession de logements de type F2, dotés de tout le confort domestique requis, notamment l’eau, l’électricité et le gaz, nécessaire à l’organisation digne de leur vie familiale et personnelle et surtout échapper à la hantise de voir leur ancienne maison «partir en brioche» à tout moment. Classifiées dans la zone rouge par le CTC, ces habitations, localisées dans le quartier de Tamendjout et aux alentours de l’école Larbi Tebessi, sur les hauteurs de l’ancienne ville de Béjaïa, n’étaient plus que l’ombre d’elles-mêmes, menaçant de s’effondrer à tout moment, d’autant que les répliques du séisme ne se sont pas encore estompées et se manifestent, à l’occasion, de façon violente.
Leur état s’est encore aggravé dans la nuit du mercredi à jeudi, théâtre de plusieurs secousses, dont deux d’une amplitude de 4,3 sur l’échelle Richter, les ont impacté fortement et qui, dans la journée, ont fait sortir dans la rue des dizaines de personnes réclamant leur hébergement temporaire dans des lieux plus sûrs et amènes. Cette opération de relogement est conçue comme une première phase d’accompagnement temporaire, pour parer au plus urgent, en attendant le relogement de toutes les familles éprouvées, de façon pérenne dans le nouveau pôle urbain d’Ighzer Ouzarif à Oued-Ghir, à 10 km à l’ouest de Béjaïa, estimée à plus de 600 familles.
En visite jeudi dernier dans la wilaya avec ses collègues de l’Energie et des Mines, et des Ressources en eau, le ministre de l’Habitat de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi, a rassuré tout un chacun à propos de la volonté des pouvoirs publics de tout faire pour assurer un toit à chacun des sinistrés, dans les meilleurs délais, deux mois maximum, a-t-il indiqué. Globalement, ce ne sont pas moins de 5.000 logements entre le type social et l’AADL qui seront libérés. En fait, a-t-on constaté, les logements sont déjà prêts. Il reste à activer, les voiries et réseaux divers (VRD) et leur connexion aux réseaux publics de distribution de gaz, d’eau et d’électricité, et la mise en place de bassins de décantation pour leur assainissement, en attendant la réalisation dans la zone d’une station d’épuration pérenne et pour laquelle il a été mobilisé une enveloppe de 6 milliards DA et l’entreprise réalisatrice.

Les complexes scolaires sinistrés à Béjaïa prêts à accueillir les élèves dimanche
L’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (AADL) a affirmé que les complexes scolaires sinistrés à Béjaïa, suite au séisme qui avait frappé la wilaya, et faisant actuellement l’objet de réfection par l’AADL seront prêts à accueillir les élèves à partir de dimanche. «Après le constat fait sur le terrain par les services de wilaya de l’Organisme national de contrôle technique de la construction (CTC) sur instructions du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Laribi, des dégâts ont été constatés au niveau de certains complexes scolaires dans plusieurs communes et daïras relevant de la wilaya de Béjaïa frappé récemment par un séisme», lit-on dans un document publié sur la page Facebook officielle de l’AADL.
«Dans le cadre des opérations de solidarité et d’entraide en cas de crises ou de catastrophes naturelles, et en application des instructions du directeur général chargé de la gestion des services de l’AADL, les entreprises chargées de la réalisation des projets AADL sont intervenues pour réparer les dégâts», ajoute la même source. Selon l’AADL, «les travaux de réfection seront achevés avant dimanche pour permettre aux élèves de regagner les bancs de l’école». Pour rappel, la réouverture des écoles, après une semaine de vacances, avait été reportée au 28 mars dans la wilaya de Béjaïa, en raison des dégâts causés par le séisme du 17 mars dernier.
R. R.