Traduire les recommandations sur le terrain

Séminaire sur la gestion des risques majeurs

Les recommandations de la Conférence nationale sur la stratégie nationale de prévention et de gestion des risques majeurs, qui s’est tenue samedi et dimanche, au centre international des conférences (CIC), sous le thème «vers une approche participative et inclusive», seront traduites sur le terrain par les Pouvoirs publics.

C’est l’annonce faite samedi par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud dans son allocution d’ouverture. Le ministre a souligné la nécessité d’associer les acteurs de la société civile dans la cristallisation de ces recommandations qui seront soumises au Président Abdelmadjid Tebboune, au terme de la conférence. Il a en outre relevé l’impératif de « ne pas se contenter de statistiques, mais, plutôt, de mettre en place des plans efficaces pour l’élimination des causes des risques majeurs et des catastrophes », y compris les accidents de la circulation. Les travaux de cette conférence ont été répartis sur 4 ateliers, le premier sur la prévention des risques majeurs tandis que le deuxième portera sur la prévision.
Le troisième atelier a été consacré à la gestion des catastrophes et des risques majeurs alors que le quatrième concerne la phase de rétablissement et le retour à la normale. Organisée sous le thème « Une approche participative et intégrée », cette conférence de deux jours a vu la participation de 60 experts représentant 12 secteurs ministériels et de 30 autres relevant d’entreprises et d’instances spécialisées, ainsi que des universitaires et des chercheurs algériens, en sus de 10 associations nationales activant dans ce domaine. Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a rappelé que «l’Etat intervient aussitôt que la catastrophe se produit à l’effet de réformer, réhabiliter ou construire les infrastructures endommagées et indemniser les victimes de façon instantanée et automatique», ajoutant que «le budget alloué par l’Etat à cet effet est estimé à 30 milliards DA, au titre de l’année 2020 ».
Pour le ministre, « la vulnérabilité » des villes et des cités face à ces catastrophes est due à la concentration et la reconstruction « anarchique » des grandes villes, au « grand nombre de vielles bâtisses et à l’empiétement sur le périmètre de protection des infrastructures sensibles », ainsi qu’aux « constructions anarchiques sur les rives des Oueds », outre « le manque ou l’absence d’assurances contre ces catastrophes ».
A ce titre, M. Beldjoud a indiqué que les expériences précédentes et les différentes évaluations ont relevé l’existence de « points faibles et de grandes insuffisances » en matière de lutte contre les risques majeurs et de gestion des catastrophes, dont la résolution s’est limitée à « l’intervention pour la prise en charge des effets alors qu’il est impératif, dans le cadre de la politique relative aux risques majeurs, d’introduire la prévention et l’anticipation comme deux axes essentiels, suivies de l’intervention et de la prise en charge des conséquences pour un retour à la normale ».
La loi du 25 décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs prévoyait 30 textes d’application, mais seulement 4 décrets exécutifs avaient été promulgués. Cette situation a donné lieu à une « absence de prise en charge optimale des risques majeurs au niveau des plans de développement locaux », a expliqué le ministre qui a appelé à y remédier à la faveur de la nouvelle stratégie, en cours de préparation.
Lakhdar A.