Le ministère du Commerce rassure

Disponibilité des produits alimentaires de large consommation durant le Ramadhan

Le ministère du Commerce a, par la voix d’Ahmed Mokrani, directeur de l’organisation des marchés et des activités commerciales, assuré, avant-hier lundi à Alger, de la disponibilité des matières premières destinées à la production des produits alimentaires de large consommation durant le mois sacré du Ramadhan. «Les matières premières seraient disponibles durant le mois de Ramadhan en grandes quantités à même d’éviter les perturbations de l’alimentation des marchés», a-t-il indiqué.

S’exprimant sur les ondes de la Radio algérienne dont il était l’invité du Forum, Ahmed Mokrani a fait cas du renforcement des stocks des matières premières (poudre de lait) durant le mois de Ramadhan avec 2.500 tonnes s’agissant du lait pasteurisé. En sus, a-t-il poursuivi, des quantités distribuées mensuellement, estimées à 14.567 tonnes, à 117 laiteries publiques et privées. Faisant remarquer que les stocks des matières premières de lait disponibles actuellement (sans compter les nouvelles opérations d’approvisionnement) devront suffire jusqu’au mois d’août prochain. L’invité du Forum de la Radio nationale a également fait cas d’une quantité de blé dur, 117.000 quintaux, à fournir, quotidiennement, durant le mois sacré du Ramadhan. S’agissant du blé tendre, ce même responsable a affirmé que les quantités fournies quotidiennement atteindront 317.000 tonnes réparties sur 422 minoteries. Pour ce qui est des stocks de sucre et d’huile brute, Ahmed Mokrani a fait remarquer que notre pays disposait de quantités garantissant une autonomie de 3 mois.
L’Algérie, avait, en effet, indiqué, la semaine dernière, à Alger, le Président-directeur général (P-DG) du Groupe Cevital, Issad Rebrab, s’emploie à couvrir toute augmentation de la demande d’huile de table sur le marché, rappelant que le groupe met sur le marché national l’équivalent de 1.600 tonnes d’huile de table par jour. «Nos stocks sont pleins et notre production n’a pas baissé malgré l’augmentation des prix des matières premières au niveau international», avait-il indiqué dans une déclaration à la presse, en marge des Portes ouvertes sur l’exportation organisées par le ministère du Commerce. L’invité du «Forum de la Radio nationale» est revenu sur les propositions présentées par le ministère du Commerce au Gouvernement pour, a-t-il dit, inciter les opérateurs économiques à adopter le système de facturation dans leurs transactions, dont l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour les produits de large consommation et l’allègement du taux des taxes douanières pour les matières premières.
Aux fin, a poursuivi Ahmed Mokrani, e protéger le pouvoir d’achat du citoyen et éviter une éventuelle pénurie des produits alimentaires de large consommation. Le ministère du Commerce, a-t-il ajouté, a décidé d’encourager l’opérateur économique à adopter le système de facturation, en proposant l’exonération totale ou partielle, à leur profit, de la TVA et de la taxe douanière sur les produits de large consommation. Rappelant, à l’occasion, l’appel, à la baisse de la valeur des taxes douanières et de la TVA pour la levure de bière, lancé, auparavant, par le Collectif des boulangers. «Le ministère du Commerce avait soumis des propositions au ministère des Finances pour maintenir le prix du pain et la marge de bénéfices pour les boulangers», a encore indiqué Ahmed Mokrani.
L’invité du Forum de la Radio nationale a également fait état, s’agissant du lait, de plusieurs mesures prises dans le cadre de l’augmentation future de la marge permettant aux distributeurs d’obtenir un gain, confortable, relevant que la marge actuelle, estimée à 0,90 da depuis 2001 est très faible. «Le ministère du Commerce est en phase d’examiner les mécanismes de coordination avec le secteur de l’Agriculture sur la possibilité d’augmenter la marge bénéficiaire pour le lait pasteurisé», a encore indiqué Ahmed Mokrani. Pour sa part, l’expert économique et financier, Boubekeur Salami a estimé que l’annulation des impôts, taxes et autres impositions sur les produits et services plafonnés et subventionnés, sera de nature à éradiquer la pénurie, la spéculation et le monopole. «La prise de ce genre de mesures permet aux opérateurs économiques d’accepter le système de facturation, sans appréhensions, ce qui permettra d’éviter une éventuelle pénurie ou perturbation dans l’approvisionnement du marché», a-t-il indiqué.
Rabah Mokhtari