Des nomades réclament leur part de développement

Mostaganem

Des familles nomades de la zone d’El Macta relevant de la commune de Fornaka et Gouamer dans la commune de Hassiane, là où se trouvent des centaines de douars déshérités que les nouveaux tenants de l’ordre qualifient de «zones d’ombre », selon le bureau de wilaya de la Fédération nationale des droits de l’homme.

Des zones d’ombre qu’il sera difficile d’extraire de leur sous-développement si les mêmes pratiques de gestion restent en l’état. Une voie routière fortement dégradée rendue impraticable par le passage, quotidiennement, de ces nomades. Selon toujours le bureau de la fédération, ces familles, expliquent qu’ayant eu vent de la visite du wali le lendemain jeudi dans la région, certains responsables ont vite fait de faire dans le replâtrage en procédant à de menus travaux publics pour cacher les trous béants qui jonchent cette voie. Une situation cauchemardesque qui greffe sérieusement le développement dans la région et a fait réagir les populations concernées qui se disent «marginalisées». Si un chauffeur de taxi expliquait dans une déclaration de presse sa colère par «l’impraticabilité de la voie qui cause de sérieux dommage à son véhicule», un jeune lycéen dépité explique qu’il vit une hantise «dès lors qu’il s’agit d’emprunter cette voie en ayant recours à des masques tant la pollution générée par l’ensablement de la route est criante». Et d’ajouter que «certaines parturientes ont vécues des scènes dramatiques alors qu’elles étaient évacuées vers les structures sanitaires». En plus du sérieux problème de la dégradation du chemin de wilaya qu’on promet de réhabiliter et qui les a fait sortir pour manifester vivent des problèmes liés au logement dont celui de l’aménagement urbain, l’habitat rural, la scolarisation et la santé entre autres. Les nomades de ces deux localités susmentionnées souffrent, eux aussi, de ce statut de wilaya côtière et touristique qui n’offre malheureusement rien de concret au visiteur.

N. Malik