Le changement économique passe par la valorisation des énergies des jeunes chercheurs

Bordj Bou Arréridj

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Abdelbaki Benziane a insisté samedi à partir d’Oran sur la nécessité d’exploiter les capacités de l’université algérienne à travers la valorisation des énergies intellectuelles innovantes des jeunes chercheurs en vue de créer le changement économique voulu.

La réalisation d’un changement économique créateur de richesses et l’édification d’une économie de connaissance prônée par le président de la République M. Abdelmadjid Tebboune, dans son discours à l’occasion de l’ouverture des assises nationales sur l’économie de la connaissance, passe par la valorisation des énergies intellectuelles des jeunes chercheurs et l’intensification des efforts des différents intervenants publics et privés, a souligné M. Benziane dans son allocution lors de la célébration du 50e anniversaire de la création de l’Ecole nationale polytechnique Maurice Audin d’Oran. Le ministre a indiqué attendre des responsables de l’école et, à travers eux, toute la famille universitaire, «d’œuvrer à créer les mécanismes et les moyens nécessaires pour l’édification d’une économie dans laquelle la connaissance doit être une valeur ajoutée essentielle pour l’augmentation d’une production de qualité, mais aussi pour l’émergence d’une génération «qui comprend et adopte la notion de la véritable citoyenneté dans sa dimension économique visant à former des étudiants ayant le sens civique et la capacité de créer les opportunités par leurs compétences scientifiques créatives et productrices de la richesse».

Selon M. Benziane, l’Ecole nationale polytechnique d’Oran occupe une place importante parmi les grandes écoles en Algérie au vu de sa longue expérience dans la formation des formateurs, dans la recherche scientifique et le développement technologique et ce, grâce au niveau et au dynamisme de ses professeurs chercheurs, ainsi que ses ressources humaines et matérielles. «Cette énergie humaine, dévouée, forte de ses capacités et compétences intellectuelles, a permis de relancer l’esprit d’innovation et de générer une dynamique scientifique et sociale permettant de créer des espaces pour l’étudiant et de nombreux clubs scientifiques les poussant à aller vers la distinction et la performance dans la recherche scientifique et technologique», a souligné le ministre. Ces clubs ont permis de mettre la lumière sur la dimension de l’innovation, devenue une véritable «passerelle reliant l’école et le secteur industriel», a ajouté Abdelbaki Benziane.

Abordant l’histoire de l’école, le ministre a insisté sur la nécessité de faire une halte et de mentionner, avec respect et reconnaissance, les directeurs et les professeurs qui s’y sont succédés, notamment ceux ayant participé à sa création, à l’instar du professeur Hassan Lazreg, «professeur des générations et père de l’université algérienne», ainsi que les défunts professeurs Saïdane Abdelkader et Talahit Bekhlouf, ainsi que tous les responsables qui se sont succédés à la tête de cet établissement. Feu Talahit Bekhlouf a été le premier à la tête de l’école qui, dans une étape précise et difficile dans l’histoire du pays qui s’était distinguée par le manque de moyens, de ressources financières et humaines, «a fait montre d’une grande compétence dans l’organisation et la bonne gestion de l’école, mettant ses jalons essentiels sur des bases justes et appropriées», a déclaré le ministre. De son côté, le directeur de l’école, Bencheikh Houari, a souligné que «la célébration du 50e anniversaire de la création de l’école est venue affirmer la voie tracée par les créateurs de l’école pour être un espace de science répondant aux besoins de notre société et contribuant au mouvement de développement du pays».

M. Bencheikh a déclaré que «le système d’enseignement de l’école, qui comprend les spécialités en sciences technologiques, confère un centre stratégique important pour le développement économique de notre pays s’où la responsabilité qui nous impose de poursuivre les efforts pour faire face aux exigences de l’environnement social et économique actuel». Parmi les objectifs tracés pour cette étape, il y a lieu de citer l’amélioration des programmes de formation et de garantir une méthodologie de recherche scientifique appliquée pour répondre aux besoins et aux exigences économiques, développer les mécanismes du gouvernement, augmenter l’employabilité des diplômés de l’école, garantir son ouverture totale sur l’environnement économique, social et développer le partenariat international.

R.R