«La France appelée à cesser son soutien aveugle au Maroc»
Mohamed Salem Ould Salek, ministre sahraoui des Affaires étrangères

«Sans les obstacles dressés par la France, pour empêcher l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme, la Minurso aurait assumé la mission de la surveillance des droits de l’Homme pour au moins alléger les souffrances des Sahraouis dans les territoires occupés», a-t-il dit. S’exprimant lors d’une conférence de presse animée à Alger, Ould Salek à, à l’occasion, appelé la France a assumer son rôle en tant que pays ayant des relations historiques avec tous les peuples et pays de la région et à cesser son soutien aveugle au Maroc.
«La France, responsable dans l’échec du plan de paix ONU-UA, accepté par le Maroc et la RASD, a aussi bloqué la mise en œuvre des décisions de la Cour de Justice de l’Union européenne sur le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental», a-t-il indiqué. La RASD, a-t-il poursuivi, a exigé le retrait du Maroc de ses territoires occupés pour entrer dans une ère de paix avec le Maroc, son voisin frontalier.
«La RASD est prête pour une paix avec le Maroc, son voisin du Nord, sur la base du respect des frontières entre les deux pays, et cela ne sera possible qu’avec la fin de l’occupation, le retrait des forces marocaines de notre territoire national ainsi que l’abandon par le Maroc de sa politique expansionniste», a indiqué le ministre au cours d’une conférence de presse tenue à Alger, a observé Ould Salek.
La RASD, a-t-il ajouté, est disposée à répondre à l’appel émis, en décembre, par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine visant à faire taire les armes. «La RASD exige, néanmoins, que des actions soient menées afin d’obliger l’occupant marocain à se conformer aux dispositions de l’acte constitutif de l’Union africaine et à l’empêcher de créer un climat de mésentente dans la région dans le but de servir des intérêts étrangers qui voient d’un mauvais œil une organisation continentale unie et responsable», a-t-il encore indiqué.
R. M.