La friperie plus chère

Relizane

Le phénomène de la friperie s’est tellement amplifié ces dernières années que des articles sont proposés sur le sol d’une façon ou d’une autre à l’approche de l’Aïd El Fitr.

Si la fripe « simple » provient généralement de produits locaux ramassés par les «revendeurs» qui écument les rues, et il s’agit souvent de vêtements dont se débarrassent les familles plus ou moins usagés décolorés, tâchés, de chaussures éculées, les articles classés sous l’appellation «argent» sont les plus en vue, du fait qu’ils s’écoulent facilement en «raison de leur qualité», d’après Mouffek vendeur dans une surface de la région Ouest de Relizane. Pour les ménages qui avaient tourné le dos aux produits chinois, et qui n’ont pas les moyens d’aborder les articles aux prix hors de portée, la friperie représentait jusqu’ici la seule opportunité de se vêtir de façon convenable à des tarifs abordables, jusqu’à cette flambée des prix.
Et la hausse continuelle des tarifs appliqués «en raison des difficultés d’approvisionnement», la formule pudique utilisée par les vendeurs commence à poser un sérieux problème pour ces familles qui ne parviennent plus à faire «des affaires» en dénichant à des prix étudiés, un vêtement ou une paire de chaussures de bonne qualité pour leurs enfants. Les tarifs pratiqués, pour des produits dont l’importation est en principe interdite rivalisent aujourd’hui avec ceux mis en vente dans les plus beaux magasins de la ville et la clientèle de la friperie se fait de moins en moins nombreuse.
N. Malik