Que va-t-il changer ?

FAF

Zetchi le savait-il ? Question à double tranchant. Loin de toute stupéfaction, il découvre qu’il est un homme aimé par la majorité des membres de l’assemblée générale.

Les révélations certifiées par l’adoption des bilans le confortent dans ses propres certitudes. Mais l’urgence est de tout changer, pensent ceux qui se préparent à accueillir la nouvelle équipe, même si tout ne peut être changé. L’anormal, érigé en norme, n’est plus acceptable, réagissent les professionnels du sport. Le temps serait révoqué. On reste dans le conditionnel. Ceux qui arrivent auront-ils la force de réinventer, recomposer, changer de stratégie pour montrer le changement y compris dans les discours ? Ceci, bien entendu, pour que tout redevienne normal. Zetchi, c’est officiel, quitte son fauteuil pour devenir spectateur du prochain match depuis le fauteuil de son entreprise qu’il retrouve avec un sourire, certes, mais aussi avec une pincée de regret.
Mais il est attendu dans les jours à venir par un grand nombre de sportifs, dont experts et observateurs, autour d’une discussion qui serait sportive. Parler, dire ce qu’il regrette de ne pas avoir fait ou encore dire, ce qu’il aurait dû faire ou voulu faire, mais dérouter ou court-circuité dans ses objectifs par des «spectateurs» de mauvais goût. Comme ce fut lors de cette AGO. Un confrère écrivait d’ailleurs dans sa dernière livraison «à quoi a donc servi, toute cette campagne pour qu’à la fin tout se déroule sans débat et sans réserves ?» La question reste posée. Ainsi, Zetchi réussit son ultime test, lui, dont la mission est officiellement terminée.
Les affaires courantes de la Fédération algérienne de football seront gérées, jusqu’au rendez-vous électoral du 15 avril prochain, par son secrétaire général». Comme il rapporte que des échos laissent entendre que le ministère de la Jeunesse et des Sports serait disposé à autoriser des amendements lors d’une assemblée générale extraordinaire (AGEx), et que, de ce fait, l’AGE sera reportée à une date ultérieure.

Des candidats pour le prochain train
Pour remplacer Kheireddine Zetchi, plusieurs noms circulent depuis quelques jours. Et ceux qui reviennent souvent sont Antar Yahia, l’actuel directeur sportif de l’USM Alger, Charaf Edine Amara, président du Conseil d’administration du CR Belouizdad, Walid Sadi, membre du Conseil d’administration de l’ES Sétif et ancien membre du bureau fédéral du temps de Mohamed Raouraoua, ou encore l’ancien président de l’ASM Oran, Mohamed El Morro. La liste serait encore longue. Une véritable course est déjà sur le point d’être engagée vers le fauteuil de Zetchi, l’ex-président sortant.

Entre hier et aujourd’hui
Pas seulement un fossé mais le vocabulaire footballistique a pris des ailes et la grammaire nage déjà dans des commentaires, dans des allusions au point où les adjectifs qualitatifs se bousculent et commencent même à s’user. La vague des protestations développée avant le mandat ne remonterait pas de sitôt à la surface comme si la mer était de tout temps calme dans le football et que tout baignait conformément aux objectifs du BF. La mission de la prochaine équipe est de créer, loin des antagonismes et des tensions, les conditions nécessaires à un climat apaisé. En démineur, rassembleur, quitte à sanctionner les réfractaires, il sera ainsi dans son premier rôle. Ce vaste et déterminant chantier ne saurait s’opérer sans un environnement propice, sans inclusion. Un autre défi à relever, une fois les premières urgences du football national. Pourtant tout le monde sait que le football a besoin, plus que jamais, d’unité, de solidarité de concorde et d’anciens internationaux lesquels restent déconnectés de cette instance.
H. Hichem