Dries Mahmoud, une figure emblématique du scoutisme algérien

Bordj-Menaïel

Dries Mahmoud est un homme de grande envergure qui a beaucoup donné dans sa vie en qualité de bénévole, il adorait le scoutisme et il était aussi un véritable éducateur, il a formé des compétences. On peut dire de lui qu’il fait partie des derniers des Mohicans de l’ancienne génération. C’est un homme à principes, éducateur, sage, un grand Monsieur qui a consacré toute sa vie pour le bien de la jeunesse et qui faisait partie de la mouvance de la lutte identitaire du véritable Algérien, imprégnée de l’Islam, à travers l’Association des scouts musulmans algériens, groupe de Bordj-Menaïel.

Il était l’un des plus jeunes animateurs du scoutisme nationaliste et patriotique en compagnie des Ahmed Benmechta, Hocine Hamrioui, Benbayoud Brahim, Amar Naili, Ali Safri, sans oublier Amrous Med Seghiret et d’autres qui ne sont plus de ce monde. Dries Mahmoud était un véritable éducateur, l’un des plus sages du mouvement éducatif et culturel, tout le monde se souvient de lui comme étant un personnage modeste, simple et pondéré, ce qui lui confère beaucoup de respect du plus petit individu au plus grand. On le surnomme «ammi Moh Seghir» à cause de sa gentillesse, car malgré son âge, il se mettait à égale valeur avec son interlocuteur. Il aimait les jeunes, il leur accordait beaucoup d’importance et discutait avec eux tout en les écoutant. Il a réussi à transmettre et à remettre le flambeau du groupe Scout de Bordj-Menaïel à la jeune génération qu’il avait sous sa coupe, à l’image des Boussadi Mohamed, Djouab Mohamed, M’hamed Ben mechta, Ahmed Mazouzi, Ali Rafaa Debbah, Mohamed Lafer et autres, les personnes citées ont pris de l’âge actuellement.
Dries Mahmoud est un modèle de sagesse, il était un homme responsable, il avait la charge familiale de ses frères et sœurs en leur inculquant le savoir, la bonne éducation, il était respecté et savait respecter les autres. Nous pouvons dire sans risque de nous tromper que Dries Mahmoud était un mécanicien chevronné, le chef d’équipe en quelque sorte aux garages Benmechta Ahmed, un homme de confiance qui savait et qui connaissait son boulot. Dries Mahmoud est un personnage qui laissait apparaître la propreté, que ce soit dans son franc-parler, dans sa tenue vestimentaire, dans sa façon de discuter, un homme qui regardait toujours vers l’avenir et le futur. Il disait que c’est à la jeunesse montante de s’occuper à construire proprement pour mieux avancer, il avait du respect pour tous les âges, il adorait les enfants, du plus bas âge au plus grand.
D’ailleurs, il en a connu dans sa vie lorsqu’il s’occupait de la section des scouts musulmans algériens de Bordj-Menaïel. C’est un grand Monsieur avec un grand «M», les anciens chefs scouts, les hommes de science (médecins et autres), les hommes de culture, les amoureux de la JS Bordj-Menaïel, les anonymes et les centaines d’habitants des villages avoisinants, un beau monde venu rendre hommage à l’homme qu’il était, à l’éducateur, au sage de la ville, à l’homme honnête avec des idées fondées, bien construites, pesées et sages. Il y a des moments où il faut savoir regarder dans le rétroviseur, et quand on le fait maintenant pour le parcours honorable des scouts musulmans algériens de Bordj-Menaïel, c’est se remémorer les belles années de participation au service de l’Algérie sur tous les plans et mettre en relief tout cela avec le message d’une aventure fantastique avec des réalisations considérables. Et quand on dit, il faut savoir regarder dans le rétroviseur, cela veut dire se souvenir de la plupart de ses hommes courageux et valeureux, qui lors de la Deuxième guerre mondiale avaient décidés de créer l’association des SMA, cette grande école patriotique, dont Mohamed Bouras.
L’initiateur et grand stratège algérien en fut le fondateur, c’est lui qui a donné naissance à ce formidable outil. Il fut emprisonné, torturé, puis fusillé par l’armée française. Dries Mahmoud est un symbole du scoutisme, en compagnie des Djouab Mohamed, Lafer Mohamed, M’hamed Benmechta, il faut se ressourcer à ces symboles de courage et d’anticipation qui ont été les fondateurs de cette association, à l’image de Amar Naïli, Hocine Hamrioui, Mohseghir Amrous, Brahim Benbayoud, Ahmed Benmechta, Ali Safri, ainsi que beaucoup d’autres qui ont donné naissance à ce formidable outil qui est à l’actif des années après l’indépendance et dont des hommes dévoués ont su reprendre le flambeau, tels que Mohamed Boussadi, Mahmoud Dries, Mohamed Djouab, Mohamed Lafer, Ali Rafaa, Mhamed Benmechta, Brahim Oussada, Kouider Djouab, Ali Boussaadi, M’hamed Djelout, Mohamed Kerras, Brahim Kerbouche, Said Abidi, Nordine Cherifi, Amar Amrous, Mahieddine Toumi, pour ensuite le confier à une autre génération constituée de Aït Amar Djillali, Mohamed Chikh, Karim Achouri, Mohamed Djellouli, Hamid Zemoul. Aujourd’hui, des années d’activisme au service des scouts musulmans algériens, groupe Essalam de Bordj-Menaïel avec ses hauts et ses bas et qui ne veulent pas connaitre le même sort qu’ont connus les SMA de Tizi-Ouzou (association dissoute).
Des compétences qui ont su forcer le respect, c’est mettre en relief la chance de pouvoir s’identifier à des symboles et de partager cette fierté d’appartenir à cette grande école créée par l’Anglais Baden Powel, une association à Bordj-Menaïel qui a formé des compétences qui ont su forcer le respect, tant sur le plan national qu’international comme Bacha Hamid (USA), Hamid Agraniou (Suisse), Achour Hamid, Tahar Naïli, (médecin), Fatmouche Omar (scénariste et homme de théâtre),Tounsi Youcef (expert), Khitter Nordine, Tounsi Moh Salah (attaché d’ambassade) Sid Rouhou (médecin), Ameur Soltane (éminent chirurgien), Aïchaoui Ahcène (médecin), Amrous Tayeb (ancien joueur décédé du MC Alger). Les scouts musulmans algériens de Bordj-Menaïel activent dans des conditions déplorables et difficiles. Que dire de l’ancienne bâtisse des SMA de Bordj-Menaïel qui a été rasé par le séisme du 21 mai 2003 et qui a été reconstruite pour être attribuée à d’autres fins, les SMA de Bordj-Menaïel sont actuellement sans domicile fixe à la suite de la démolition de leur siège touché lors du séisme du 21 mai 2003. Les scouts musulmans de Bordj-Menaïel ne méritent pas ce qui leur arrivent, ils veulent qu’on les écoute afin de pouvoir pérenniser cette association. Les SMA sont une grande école : ne dit-on pas que la parole d’un scout mérite confiance. Souhaitons à Dries Mahmoud tout le bien qu’il mérite, à savoir santé, bonheur et prospérité.
Kouider Djouab