La polémique touche les médias

Relations algéro-françaises

L’ambassade de France a démenti formellement, hier, dans un bref communiqué, des informations données par notre confrère Liberté dans son édition du 8 avril, contenues dans un article (annoncé en Une) portant sur la visite en Algérie du Premier ministre français, Jean Castex. Le démenti vise un passage de l’article qui, se référant à «des sources partisanes», rapporte que «lors de ses récentes visites aux partis politiques, l’ambassadeur de France, François Gouyette, a tenté de convaincre certaines formations de participer au prochain scrutin législatif».

L’article cite «un responsable d’un parti démocrate», qui a indiqué que l’ambassadeur de France «a essayé de défendre l’idée que seules des élections peuvent régler la crise et que dans le cas où nous boycotterions, la voie sera ouverte aux islamistes». Selon le communiqué de l’ambassade de France, portant démenti, ce «responsable d’un parti démocrate» a menti. En effet, l’ambassade de France répond : «L’Ambassadeur de France n’intervient pas dans la vie politique algérienne, ni n’incite quelque parti que ce soit à adopter une quelconque position vis-à-vis des scrutins algériens. Les échanges qu’il mène avec l’ensemble des acteurs du spectre politique algérien ont pour objectif le renforcement des relations bilatérales. C’est la mission de tout ambassadeur en poste.
L’Ambassadeur François Gouyette la conduit dans le plein respect de la souveraineté de l’Algérie». Le rapprochement est inévitable entre ce démenti et les propos du ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement algérien, Ammar Belhimer, qui aurait, dans le journal en ligne Arabic Post, évoqué ces échanges de l’Ambassadeur de France avec des partis politiques. Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a déploré cette déclaration du ministre algérien de la Communication. Ce n’est pas la première fois que Ammar Belhimer rappelle à François Gouyette, «les limites et les règles de la pratique diplomatique».
«Aucun diplomate ne peut ignorer les règles de base de la pratique diplomatique, sinon il subira les mesures souveraines pertinentes prises par le pays hôte», avait-il déclaré déjà en décembre dernier dans une interview exclusive à Al-Mayadeen Net. De son côté, le Président français, Emmanuel Macron, a réaffirmé son «intérêt particulier» au renforcement des relations politiques et au développement de la coopération économique entre la France et l’Algérie. Il a chargé l’Ambassadeur Mohamed-Antar Daoud qui lui a présenté, lundi, ses lettres de créances de transmettre ses «salutations et sentiments d’amitié» au Président Abdelmadjid Tebboune.
L. A.