Le football, ce sport qu’affectionnent les Algériens

Et quand on dit football, c’est bien sûr les footballeurs d’avant et d’aujourd’hui qui nous ont donné que de la joie.

Des joueurs de football qui ont inscrit leurs noms en lettres d’or dans la mémoire de toute une génération et pour que nul n’oublie leurs sacrifices. Ils ont joué au football parce qu’ils l’aimaient. Ils ont beaucoup donné au football algérien sans jamais prendre. C’étaient des vedettes, des stars, des icônes du passé qui ont pratiqué le vrai football à l’état pur. Chacun sa génération. Tout d’abord, il y a eu celle de la glorieuse formation de l’Equipe de la liberté, de l’indépendance de l’Algérie. Ils étaient tous des professionnels, certains parmi eux étaient retenus dans l’équipe de France pour le Mondial 1954 et 1958. Ils ont répondu à l’appel de la Patrie, du Front de libération nationale FLN. Ils ont tout lâché : argent, carrière et autres. La seule satisfaction pour eux, est le fait qu’ils aient hissé haut et fort le drapeau national à travers les pays que ce soit en Chine, en Jordanie, en Tunisie, au Maroc, en Yougoslavie, et autres. Eux les Maouche, Mekhloufi, Boubekeur, Amara, Kermali, Rouai, Zouba, Bentifour, Brahimi, Benfeddah, Boumezrag, Bekhloufi et autres. La plupart d’entre eux ne sont plus de ce monde, et ceux qui restent sont pris par l’âge et la maladie, à l’image des Mekhloufi Rachid, Maouche Mohamed.
La plupart du temps, on a tendance à parler de l’Equipe nationale du Front de libération nationale et celle de 1982 plus connue par Gijon (Espagne) en omettant à chaque fois de parler de celle qui a été le porte-flambeau de l’après-indépendance celle des Lalmas, Aouedj, Meziani, Beloucif, Melaksou, Nassou, Freha, Hadefi, Zerga, Abrouk, Kolli, Khiari et des centaines d’autres, de valeureux footballeurs qui, par leur courage et leur grand amour pour le ballon rond, ont brillé de tout feu et ont sacrifié leur temps pour représenter dignement les couleurs de leurs clubs respectifs et l’Equipe nationale à travers toute l’Algérie, l’Afrique et l’Europe. Des joueurs de football qui ont inscrit leurs noms en lettres d’or dans la mémoire de toute une génération et pour que nul n’oublie leurs sacrifices.
Ils ont joué au football parce qu’ils l’aimaient. Ils ont beaucoup donné au football algérien sans jamais prendre, c’étaient des vedettes. Ecrire l’histoire de cette génération exceptionnelle de footballeurs algériens qui avaient défrayé la chronique durant les années 1962 à 1978 n’est pas une chose facile, mais il faudrait leur rendre hommage, car c’était la belle époque, la meilleure de notre ballon rond étant donné que le football jadis était pur et sain avec des éléments de talents, à l’image des Bendida, Bouzemboua, Essahli, Djebaili, Karamani, Hachouf, Zefzaf, Krokro, Fendi, Hanchi et autres, des joueurs qui ne courent plus les rues de nos jours. D’ailleurs, beaucoup d’entraîneurs de renom n’ont pas tari d’éloges sur cette extraordinaire formation algérienne, même que la presse étrangère spécialisée lui avait accordée beaucoup d’importance.
Tout le monde reconnaît que Lalmas Hassan est le meilleur joueur de tous les temps au niveau national, cependant, il faut reconnaître que les clubs d’Algérie étaient constitués d’excellents footballeurs qui n’ont pas laissé insensibles les puristes de la balle ronde puisque ses joueurs ont écrit les plus belles pages de l’histoire du football algérien. L’image de marque d’une ville, c’est son équipe de football et pour cela chaque localité possédait au sein de son équipe de football des joueurs stars à l’image du RC Kouba avec les Boualem Amirouche et les Ait Cheggou, le CR Belcourt avec les Lalmas, Khalem, Achour et Selmi, l’USM Alger avec les Meziani, Belbekri, Salah Achour, Boubekeur, le MC Oran avec les Freha, Hadefi, l’ES Guelma avec les Hachouf, Seridi Mustapha, l’USMAnnaba, avec les Attoui, Tadjet, l’USM Bel-Abbès, avec Abdi Djillali, Fellahi, l’ES Sétif avec Salhi Abdelhamid, Bourouba, Mattem, le CA Batna, avec les frères Zender, la JS Kabylie avec les Kolli Driss, Karamani Smail, Haouchine, Derdar, Ouahabi. Toutes les formations footballistiques que ce soit en division nationale Une, la division nationale Deux, les régionales et les divisions inférieures, les clubs avaient leurs vedettes, des footballeurs talentueux.
L’ingratitude est un mal qui ronge notre football algérien, la preuve personne ne parle de Seridi Mustapha, l’enfant chéri de l’escadron noir de Guelma qui s’est retiré de la scène à cause de son âge. Même chose pour Lemoui Kamel, ce grand libero du CRB et de l’EN qui a fait toute sa classe à Brest pour en fin de compte devenir entraîneur de la sélection algérienne. Il plonge dans l’oubli, ce sont des personnalités comme celles là que l’on devrait ramener dans les plateaux de télévisions afin qu’ils éclairent nos lanternes. D’ailleurs, le public sportif algérien a-t-il en mémoire l’histoire de ce jeune garçon du nom de Akacha Saci, footballeur du JBAC qui évoluait en division inférieur et qui a eu l’honneur de porter les couleurs algériennes postindépendance et qui a eu le mérite de faire partie des Fennecs, mais un accident de la circulation a été à l’origine de sa disparition.
Voilà ce que les supporters doivent connaître de notre football, comme celle de Tayeb Amrous disparu à l’âge de 18 ans et demi avec le Mouloudia Club d’Alger, l’enfant de Bordj-Menaïel était promu à un bel avenir, malheureusement le destin en a voulu autrement. C’est pour cela qu’il faudrait rendre hommage à tous les footballeurs algériens disparus mais qui nous ont procuré que du bonheur !
Kouider Djouab