L’oncologie et la biotechnologie en ligne de mire du groupe pharmaceutique Saidal

Alors qu’un centre de bioéquivalence vient d’être accrédité en Algérie

Le groupe pharmaceutique public algérien, Saidal compte développer des axes dans lesquels le fabricant local de médicament n’était pas présent, notamment l’oncologie et la biotechnologie dans le but, a indiqué la P-dg de ce groupe pharmaceutique public, Saidal, Fatoum Akacem, d’accroître ses chances à l’international.

«Le premier partenariat en date dans le domaine de l’oncologie avait été conclu avec les Sud-Coréens de CKD OTTO et concernait 6 produits choisis par rapport à un besoin spécifique de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH)», a-t-elle dit, révélant que le nouveau Centre de recherche et développement de Saidal, implanté à Sidi Abdallah (Ouest d’Alger), sera fonctionnel d’ici fin 2021. «Les équipements sont en cours d’acquisition en attendant de passer aux qualifications». L’enregistrement desdits produits d’oncologie, a-t-elle fait remarquer, a été entamé, en attendant le passage, dans quelques mois, au conditionnement secondaire, pour lequel il ne reste plus qu’à passer commande.
«La disponibilité de ces produits d’oncologie est, néanmoins, tributaire de l’appel d’offres de la PCH vu que ce sont des traitements administrés en milieu hospitalier. Ainsi, Saidal veut coïncider leur sortie avec la publication de cet l’appel d’offres qui devrait intervenir dans un mois ou deux», a fait savoir Mme Akacem. La même responsable a également annoncé, l’accréditation, la semaine dernière, d’un Centre de bioéquivalence, le premier du genre, en Algérie, à l’initiative, a-t-elle précisé, de Saidal. «Ce centre de bioéquivalence permettra de faire l’équivalence entre un produit générique et un princeps, ce qui profitera à tous les producteurs de génériques en Algérie qui pourront faire leur bioéquivalence chez Saidal», a-t-elle indiqué, assurant que ce Centre constituera un avantage supplémentaire pour l’exportation des médicaments algériens.
Relevant que l’absence de Centre de bioéquivalence en Algérie représentait, jusque-là, un frein pour l’entrée des produits Saidal sur les marchés de certains pays, la P-dg de ce groupe pharmaceutique public a rappelé que l’export constituait un axe stratégique très important de son groupe qui compte exploiter ses nouvelles unités de production qui atteindront un régime soutenu de production à partir de 2021, ce qui impliquera une surproduction exportable. «Le fait que Saidal soit en mesure de faire la bioéquivalence de ses produits localement représentera un avantage supplémentaire pour elle dans le domaine de l’exportation», a poursuivi Mme Akacem. Le groupe pharmaceutique public Saidal, a-t-elle observé, visait, dans un premier temps, les marchés africains, à l’instar du Niger, le Sénégal, la Mauritanie et le Burkina Faso où Saidal a soumissionné et est déjà connue grâce à ses produits. Evoquant, à l’occasion, l’intérêt de certains partenaires privés qui connaissent les produits de Saidal et qui veulent en faire la promotion en Libye et au Yémen.
Rabah Mokhtari