Une bouffée d’air pour les habitants des wilayas du Sud !

Relance de l’activité du commerce de gros dans les zones frontalières

L’Etat veut encourager la croissance économique dans les régions du Nord du pays comme dans le Sud, à travers l’implication des jeunes entrepreneurs et commerçants de ces régions dans la vie économique.

C’est l’objectif initial du projet de développement des zones d’ombres, situées en nombre dans le Sud et qui ont besoin de plus d’attention, d’investissement et de financement afin d’identifier tous les acteurs de l’émergence économique de cette zone. Le Gouvernement promet de mobiliser tous les moyens nécessaires, financiers et logistiques pour encourager les jeunes entrepreneurs et commerçants dans leurs projets. Ainsi donner et améliorer la visibilité de leurs investissements dans ces zones arides et les initier, progressivement, au développement du commerce frontalier.
Profiter, particulièrement, de l’opportunité offerte par la Zone de libre-échange continental africaine (ZLECAf) qui permettra à l’Algérie de renforcer les échanges transfrontaliers de manière à créer de la valeur ajoutée et de l’emploi, dans les zones du Sud. Par conséquent, mettre un terme aux pénuries en produits alimentaires dans les régions du Sud, notamment, les plus enclavées et assurer l’approvisionnement réguliers de leur commerce pour une meilleure prise en charge de leurs besoins. La récente décision prise par le ministre du Commerce, Kamel Rezig, de lever «le gel des activités commerciales de gros des produits et denrées alimentaires à travers les wilayas frontalières du Sud du pays», est un pas important pour rompre avec l’ancien modèle de gestion centralisé, à l’origine de la dégradation de la qualité de vie des habitants du sud.
La reprise de l’activité des activités de commerce de gros, notamment, de stockages et de distribution à grande échelle des produits alimentaires permettra à l’Etat de créer un certain équilibre social et économique dans le Sud. Ce carrefour deviendra tôt ou tard, un pôle économique par excellence. Il suffit de faciliter la réglementation pour la circulation des marchandises afin de stimuler le commerce intra-africain. Cette ouverture permettra, aussi, de faire des affaires plus facilement sur tout le continent africain en quête d’un nouveau souffle. Avant de franchir cette étape, le Gouvernement veut garantir, préalablement, la sécurité alimentaire de la population du Sud via la relance des activités des marchés de gros afin d’assurer la disponibilité des produits à des prix abordables et accessibles à tous.
Cette décision intervient dans un contexte socio-économique vulnérable, fragilisé par la crise sanitaire (Covid-19) et la crise économique, déjà antérieure à la crise financière qui secoue de plein fouet cette partie du pays, qui a besoin d’une réelle prise en charge par les autorités locales. D’où la décision de la levée du gel sur «des activités commerciales de gros des produits et denrées alimentaires à travers les wilayas frontalières du Sud, afin de renforcer l’approvisionnement de cette partie du pays ainsi que le réseau national de distribution de ce type de produits via les activités commerciales de gros», a précisé M. Rezig, lors de l’inauguration d’un marché régional de gros des fruits et légumes et de denrées alimentaires destiné à l’approvisionnement des wilayas du Sud-Ouest.
«Le nouveau pôle commercial régional permettra l’approvisionnement des commerçants des wilayas du Sud-Ouest du pays, à savoir Béchar, Tindouf, Adrar, Naâma, El-Bayadh, Timimoun, Béni-Abbès et Bordj Badji-Mokhtar, et vient renforcer la carte nationale de distribution en voie de finalisation au niveau du ministère du Commerce», a-t-il expliqué. Ce marché régional de gros est une bouffée d’air pour les habitants de ces wilayas, notamment, en ce mois de Ramadhan. Cette initiative est si bénéfique et utile qu’elle sera élargie à d’autres zones. C’est ce qu’a laissé comprendre le ministre du Commerce, estimant que «ce type d’activités commerciales de gros, qui était en cours durant une décennie, va réaliser nos objectifs de développement et de promotion du segment de commerce de gros dans ces wilayas». Egalement, une opportunité pour promouvoir le label national et encourager la production locale.
Samira Takharboucht