Une vision nouvelle à 11 étapes pour le football national

Charaf-Eddine Amara nouveau président de la FAF

Ce jeudi du 15 mars, dehors il fait un froid glacial, alors que la grande salle de l’hôtel Sheraton (Alger) où le nouveau président de la Fédération algérienne de football, Charaf-Eddine Amara, a été élu avec 75 voix favorables, contre 13 non favorables, sur un total de 88 membres votants, lors de l’Assemblée générale élective, offrait une meilleure température.

Président du groupe Madar et de la SSPA/CR Belouizda, Charaf-Eddine était le seul candidat au poste de président retenu par la commission de candidature pour succéder à Kheireddine Zetchi, lequel a décidé de se retirer après un mandat. Il a été donc plébiscité pour un nouveau mandat olympique 2021-2024. C’était donc la fête au Club des Pins. Une fête que les présents qualifiaient d’exceptionnelle. Il y avait des avis qui se mélangeaient à ceux qui souhaitaient que les choses se déroulent autrement, mais ceux d’en face ne disent rien, préfèrent attendre les premières réalisations.
La nouvelle équipe, dont ceux qui ont siégé au bureau fédéral (Bahloul, Ghouti, Meddane, Gasmi…) a une seule question à se poser : qu’avons-nous fait de notre mandat au sein de la FAF ? Serions-nous parmi les acteurs significatifs du football africain et même maghrébin ? Une question qui fait réagir un des confrères : «Nous l’espérons, et pourquoi-pas ? Entre repli sur soi, hésitations et contre-discours, on multiplie les ruptures successives qui font déjà mal au football algérien. Ali Fergani, interrogé sur cette question, nous dit tout simplement «pour l’instant je n’ai rien à dire sur cette future FAF, sauf que deux candidats et deux listes auraient été souhaitables, pour plus de choix et de démocratie».
Mustapha Kouici, un autre international, quant à lui, déclare «un président part, un nouveau arrive, nous espérons qu’il saura apporter un souffle nouveau à tous les étages de la FAF… mais avec une équipe professionnelle à même de soigner l’image de notre football, capable de redresser la barre et de se donner le droit de sévir lorsqu’il est nécessaire et remodeler son équipe lorsqu’il y a urgence… L’art et la manière dont il a été élu ne nous intéresse pas pour le moment puisque c’est fait, il est élu, attendant la suite… Les internationaux qui sont mis à l’écart devront, et nous l’espérons pour le bien du football, occuper une place partout dans les circuits du football».

Des promesses en attendant leurs concrétisations pour rassurer son monde
Depuis jeudi, la FAF a donc un nouveau président. A la veille de son intronisation, l’unique candidat a tenu sa première conférence de presse afin de rétablir certaines vérités.

Le candidat du pouvoir ?
«Ma candidature a été acceptée par la commission de l’assemblée générale alors que moi-même, je sais que je ne suis pas éligible (selon la règle des 5 ans d’exercice). Je n’ai pas d’autres commentaires à faire sur ça. Si je suis le candidat du pouvoir ? Non, je ne suis le candidat de personne, je suis le candidat de l’assemblée générale».

Le sélectionneur Djamel Belmadi
«Je n’ai pas encore parlé avec le sélectionneur national. Pour moi sa réaction (son coup de gueule sur le climat délétère à l’approche des élections, ndlr) est logique et acceptable puisqu’il cherche l’intérêt de l’équipe nationale».

Le championnat algérien
«Nous allons revoir le système de compétition. Il y a des choses à améliorer et nous allons étudier les meilleures options pour avoir un meilleur niveau de compétition. (…) Nous allons aussi revoir l’arbitrage. Il faut faire le nécessaire à ce niveau pour que les arbitres soient toujours à la hauteur. (…) Il y a un projet pour la VAR que nous allons étudier et examiner. Pour l’instant, peu de stades offrent des conditions pour installer la VAR, mais ce projet vaut la peine d’être pris en considération». On reviendra sur les 11 étapes qui marqueront le parcours du nouveau président de la FAF. Un agenda ambitieux où des espaces de communications et notamment du marketing seront au cœur de sa feuille de route, tout comme le retour des internationaux où ils auraient, eux aussi, leur place dans la stratégie de la FAF. Un chantier, plus qu’un chantier qu’il s’engage à concrétiser tout au long de son mandat.
H. Hichem