Commémoration de la mort de Souidani Boudjemâa et du Cheikh Benbadis

Musée du Moudjahid

Le Musée national du Moudjahid a commémoré, jeudi à Alger, le 65e anniversaire de la mort en martyr du commandant Souidani Boudjemâa, dit «Si L’djilali», et du décès de l’érudit Cheikh Abdelhamid Benbadis.

Dans une allocution d’ouverture d’un colloque scientifique, le secrétaire général (SG) du ministère des Moudjahidine et des ayants droit, Laïd Rebika, représentant le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a abordé le parcours du chahid héro, qui était, a-t-il dit «jalonné de lutte et de militantisme, depuis qu’il a rejoint, à la fleur de l’âge, les rangs des Scouts musulmans algériens (SMA)». Il a rappelle, dans ce sens, que Souidani Boudjemâa avait reçu dans les rangs du SMA, les premiers concepts de nationalisme et adhéré, par la suite, au Parti du peuple algérien (PPA), au sein duquel il a eu à assumer des mission de commandement dans les régions de Guelma, et dont il s’était acquitté «avec succès et mérite en dépit des difficultés». Le chahid avait été, ainsi, confronté en compagnie de ses frères militants politiques, «aux contraintes des poursuites» et aux «pires sévices dans les geôles coloniales», a-t-il rappelé.
Evoquant également le parcours de Souidani Boudjemâa au sein de l’Organisation secrète (OS), il a souligné qu’il avait était «l’un des principaux exécutants de l’attaque de la poste d’Oran», le 5 avril 1949. Il était parmi les jeunes militants d’avant-garde à s’être distingué «par leur conscience politique et leur maturité militaire pour se hisser à la hauteur des défis de l’époque», a ajouté le SG du ministère des Moudjahidine. Dans le même contexte, M. Rebika a rappéle que Souidani Boudjamâa avait été membre du Groupe historique des 22 qui a préparé la bataille décisive pour la liberté et l’indépendance le 1er Novembre 1954. Le chahid avait supervisé plusieurs réunions importantes dans la IV région historique et mené plusieurs batailles qui ont infligé de lourdes défaites aux forces coloniales avant de tomber en martyr le 16 avril 1956.
Par ailleurs, le SG du ministère des Moudjahidine a évoqué la mort du pionnier de la renaissance en Algérie, Cheikh Abdelhamid Benbadis qui, a-t-il dit, a éclairé par la science et le savoir les chemins de la justice, soulignant que les étapes du combat et le triomphe «sont des pages mémorables auxquelles les générations montantes doivent accorder un intérêt particulier pour établir un lien historique et civilisationnel entre le passé et le présent et entre les ascendants et des descendants». De son côté, le directeur du Musée national du Moudjahid, Mourad Ouznadji a précisé qu’Abdelhamid Ibn Benbadis, décédé le 16 avril 1940, avait vite compris que la colonisation était là pour franciser la langue, la religion et le pays».
Pour faire face à ce plan, Cheikh Benbadis a appelé à resserrer les rangs et à unifier les efforts, après des années de tension et de division entre les enfants d’une même patrie. Ouvert à tous les courants, il a concentré son attention sur les fondements de la Nation et les composantes de l’identité nationale, en ouvrant la voie à une révolution qu’il a voulue «tranquille et globale», a-t-il relevé. M. Ouznadji a également cité le chahid Boudjmaa Souidani qu’il a qualifié de sportif hors pair, de vaillant militaire et de politicien remarquable qui a sillonné les quatre coins du pays, en portant l’étendard du sacrifice jusqu’à devenir l’un des dirigeants de la Glorieuse guerre de libération. Il a rappelé qu’il avait organisé l’OS et qu’il était l’un des membres fondateurs du Comité révolutionnaire d’unité et d’action (CRUA) et également membre du G22 qui avait décidé du déclenchement de la Guerre de libération nationale.
R. C.