L’Algérien reste fidèle à ses coutumes de partage et de solidarité

Malgré la crise du Covid-19 et financière sévère

Le mois de Ramadhan est un moment unique, celui du partage et de la charité. Mais aussi de la grande solidarité. Dès le premier jour du mois sacré, des associations caritatives et des bénévoles se mobilisent et s’organisent pour aider les familles les plus démunies.

De larges opérations de solidarités au profit de ces familles ont été lancées à travers le pays. Une responsabilité que partagent les autorités locales avec les bienfaiteurs. En plus de l’aide financière de l’Etat de 10.000 dinars, des caravanes de solidarités, des couffins et des colis alimentaires sont distribués à des dizaines de milliers de familles nécessiteuses à travers le territoire national. Plusieurs dispositifs ont été mis en place, quelques jours avant le début du mois de Ramadhan, pour faciliter l’acheminement des aides alimentaires aux familles nécessiteuses, résidant dans les zones rurales, montagneuses et les zones d’ombre, afin de leur permettre de passer un mois «dans la chaleur et le réconfort».
A chaque mois de Ramadhan les associations caritatives, des bénévoles collectent des denrées alimentaires auprès des commerçants en vue de les distribuer aux personnes démunies qui ont été affectées par la perte ou la baisse de revenus à cause de la crise sanitaire du Covid-19 et économique qui secoue le pays depuis plus d’une année. Pour la deuxième année consécutive, les Algériens passeront un Ramadhan particulier. Le sentiment de solidarité prend son élan avec l’avènement de ce mois qui crée une dynamique exceptionnelle dans une véritable compétition dont l’objectif est d’aider le plus de familles dans le besoin.
Certains jeunes des quartiers populaires ou des villages prennent leurs propres initiatives dans l’objectif d’aider ceux qui sont dans le besoin. Des familles, des vieux, des veuves, des sans-abris et des orphelins. Des personnes qui souffrent de marginalisation et de pauvreté. Depuis le début de la pandémie du Covid-19, le nombre de pauvres en Algérie a augmenté à cause du dispositif de confinement imposé pour la lutte contre le virus. Des centaines de travailleurs se sont retrouvés dans le chômage, sans revenus. Les aides publiques ne sont, malheureusement, pas suffisantes pour nourrir une famille, surtout, nombreuses.
Ces initiatives prises par de jeunes bénévoles viennent en renfort aux efforts des collectivités locales et des associations nationales et s’inscrivent dans la coutume de partage et de solidarité avec les autres. Des centaines de milliers de familles nécessiteuses ont été recensées à travers le pays. Avec l’aide des dispositifs locaux, les bénévoles, les bienfaiteurs et les associations se déplacent pour distribuer les colis alimentaires, composés de produits de large consommation (sucre, huile, semoule, sel, conserves, etc.).
Ces aides permettront à ces familles où qu’elles soient de passer un mois de dévotion et de tolérance mutuelle. Cette tolérance et mutualité qu’on trouve dans les restaurant «Errahma», ouverts dès le premier jour du Ramadhan dans toutes les wilayas du pays pour accueillir les jeûneurs, les sans abris, et les démunis. Mais aussi, les réfugiés qui trouvent dans ces espaces de charité un endroit pour se nourrir à leur faim. Malgré la crise sanitaire du Covid-19 et économique, les Algériens se solidarisent avec les autres et offrent gracieusement de l’aide aux personnes nécessiteuses. Sans aucune exclusion.
Samira Takharboucht