Une autre femme tuée par son mari à Ouled Yaïche

Blida : 24 heures après l’assassinat d’une mère de 5 enfant à El Tarf

Il semble que la violence contre la femme a pris des proportions inquiétantes durant ces dernières années. Après l’horrible assassinat perpétré contre une jeune maman de 5 enfants dans la wilaya d’El Tarf par son époux, nous apprenons qu’une autre femme a été sauvagement tuée par son mari dans la commune de Ouled Yaïche, wilaya de Blida.

Ce crime est le 15ème du genre depuis le début de l’année en cours, il est également le second en moins de 24 heures et le premier en ce mois de jeûne. Selon des informations dignes de foi, âgée de 36 ans, elle est mère de 4 enfants. Aucune information officielle n’a été donnée pour l’instant sur le mobile du crime. Ce meurtre a été longuement commenté sur les réseaux sociaux par les internautes qui se disent choqués par cet état de fait. Plusieurs organisations non-gouvernementales dont Réseau Wassila Avife ont dénoncé ce crime odieux, interpellant pour la circonstance les autorités du pays à agir vite afin de mettre un terme à la violence dont fait l’objet la femme.
Plusieurs dirigeants de la société civile ont également dénoncé la violence que subit la femme, notamment par son conjoint. Ces deniers tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme et disent être inquiets de cette situation. Nos interlocuteurs n’ont pas manqué de signaler que les condamnations à des longues peines à perpétuité ou à la peine capitale des auteurs de ces crimes ne peuvent pas stopper l’hémorragie. «Certes, les criminels doivent être arrêtés et condamnés mais beaucoup de choses devraient se faire pour que la violence à l’égard des femmes s’arrête», ont-ils déclarés. Les personnes avec qui, nous nous sommes entretenues à ce sujet ont demandé la suppression du code de la famille. Certains ont indiqué qu’en raison de l’instrumentalisation de la religion à plusieurs fins, la femme en subit les conséquences.
«Je pense que l’Etat doit réviser les lois relatives à la femme et surtout le mal qui ronge notre école et qui se répercute directement sur notre société», nous a indiqué Fadila. Malgré nos efforts, nous n’avons pas pu rentrer en contact avec les magistrats de la Cour de Blida. « Le secrétariat du procureur général ne répond pas. Le procureur adjoint chargé de la communication n’est pas dans son bureau», nous a-t-on répondu. Nous avons également pris attache avec le groupement de la Gendarmerie de Blida mais en vain. L’affaire est toujours en cours d’instruction, on ne peut pas donner d’information pour l’instant», nous répondu la cellule de communication. Nous y reviendrons sur ce sujet dans nos prochaines éditions.
Moncef Redha.