La loi des spéculateurs

Commerce

Tous les produits de première nécessité sont confrontés à une hausse des prix que rien ne justifie d’autant que le marché en abonde. La hausse injustifiée qui se déclare brutalement n’a aucun justificatif si ce n’est l’absence des agents représentatifs de l’Etat. Cette hausse des prix que rien ne justifie depuis le début du Ramadhan est visible sur les étagères.

Partout, c’est la même image de commerçants spéculateurs, font savoir les consommateurs. Elle se situe principalement chez les détaillants qui, de tout temps, imposent leur loi aux agents de contrôle des structures du ministère du Commerce. Ce constat résulte du terrain que ce soit celui des grandes surfaces ou des magasins du détail. Des enquêtes ont été menées par ce ministère ces dernières semaines dans différentes régions du pays dont la capitale. Ce fut notamment le cas Alger, Oran, Constantine, Annaba et bien d’autres concentrations de populations. Les sanctions prises à l’issue de nombreuses descentes sur le terrain n’ont pas été dissuasives. Comme le précise sur les lieux cette même institution de la Direction de la protection des consommateurs. «Nous retraçons tout le circuit de distribution et contrôlons en continu le marché. Cela nous a permis de conclure que c’est au niveau des commerces de proximité et de l’informel que la hausse est la plus significative et non justifiée», confie Abdelmadjid D., cadre à la Direction de la protection des consommateurs auprès du ministère chargé du commerce.
Il est dit qu’en réponse à ces pratiques de hausse de prix injustifiée, le ministère a renforcé ses contrôles dans les marchés. La même institution rappelle qu’à travers les descentes que ses équipes mènent sur le terrain, elle rappelle dans un premier temps, les textes qui régissent le commerce et prennent, dans un deuxième temps, les mesures adéquates face aux irrégularités constatées. «Dans l’incapacité de justifier les prix affichés ou à défaut de pièces justificatives de provenance des produits, des mesures ont été prises par les agents du ministère à l’encontre de ces commerçants. Convoqués au niveau du ministère, ces détaillants font l’objet d’enquêtes qui, pour la plupart, ont découlé sur l’application stricte de la loi», précise un des responsables. Le ministère chargé du commerce indique que les résultats d’une enquête sur la situation de la production locale indiquent la présence d’un «stock disponible en produits alimentaires non encore écoulé». Dans la région de Blida, l’approvisionnement récent a permis une baisse du prix de la semoule et de l’huile ainsi que de la pomme de terre. Il y a eu également la mise en relation des opérateurs de la région avec de nombreuses autres. La finalité est de régler les perturbations enregistrées sur la disponibilité de ce stock.
Au titre de premier impact, nous en avons enregistré un au niveau du prix de la pomme de terre. Il faut dire que tous les ans, sans avoir à essuyer de fortes intempéries telles que celles vécues par intermittence récemment dans le pays, les habitants de différentes régions du Nord subissent les conséquences de certains travaux de bricolage des services des travaux publics. Particulièrement ceux où ont été réalisées sur ordre de service des structures de l’Etat comme les travaux publics ou autres institutions de la République. Les mesures de protection ou remise en état des infrastructures réalisées se sont avérées insuffisants pour, en cas de pluie orageuse, espérer contenir la furie des eaux boueuses. Ce qui n’a pas incité, pour autant, les gestionnaires des commues et autres services des Travaux publics à veiller au grain. La toute dernière ville à avoir vécu les affres de ces sinistres est la 4ème ville du pays. Cette dernière semaine, nombre d’habitations, quartiers et cités ont été déclarées sinistrées parce que confrontées avec leurs occupants aux périls des inondations.
Il y aussi cette manière d’agir en dilettante qui ne permet pas d’attirer l’attention sur les risques auxquels les familles sont confrontées et d’être emportées par des eaux si elles ne prenaient pas les mesures qui s’imposent. C’est la même situation que l’on a relevée à Skikda qui a vu la moitié de ses basses habitations dévastées à moitié sous la pression des inondations. Comme à Annaba, Il faut dire qu’à ce jour et malgré le nombre d’années, elles sont nombreuses les communes chefs-lieux de daïra qui ne bénéficient pas d’un réseau sanitaire digne du nom. Depuis l’avènement des différentes directions de wilaya, il n’y a pas de politique d’aménagement des sites urbains.
Bien que chefs-lieux de daïras, plusieurs de ces institutions n’ont pas été intégrées dans la politique de développement local. Cette dernière fin de semaine, les principaux acteurs de la direction des travaux publics de gestion des risques et catastrophes de lancer des travaux d’urgence, en attendant que la circulation reprenne normalement. Durant leur descente sur les lieux, le directeur de cette institution a effectué une étude avec les autorités locales sur la nécessité d’ériger une digue de protection des habitants pour faciliter l’évacuation normale des eaux puisque les ponts à l’entrée de la ville existent déjà.
Djabali A.