Le Polisario demande «Un Cadre plus sérieux» pour reprendre les négociations

Sahara occidental

Le Conseil de sécurité devrait penser à «un nouveau cadre plus sérieux» pour les négociations en vue de résoudre le conflit du Sahara occidental, a indiqué le représentant du Front Polisario en charge de l’Europe et auprès de l’Union européenne, Oubi Bouchraya Bachir.

Le même responsable a réaffirmé l’attachement du Front Polisario au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à la feuille de route établie par l’Union africaine (UA). M. Oubi Bouchraya, a souligné, dans son intervention lors de la réunion ce week-end du Groupe de travail de coordination européenne en soutien au peuple sahraoui (Eucoco), que le Front Polisario adhère au choix d’une solution juste et pacifique basée sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, la liberté et l’indépendance, et qu’il est disposé à coopérer dans le cadre de la feuille de route établie par l’UA et son Conseil de paix et de sécurité (CPS).
Le diplomate sahraoui a souligné que la décision de l’UA prise à la suite de la réunion, le 9 mars, du CPS sur la situation au Sahara occidental, «repose sur la mise à profit des leçons de 30 ans d’échec de la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (Minurso) et du Secrétariat de l’ONU de concrétiser les promesses qu’ils ont faites au peuple sahraoui». Evoquant la session du Conseil de sécurité qui sera consacrée au Sahara occidental, le 21 avril, le responsable sahraoui a averti qu’«ils (les membres) n’avaient rien fait depuis le 13 novembre, surtout après la rupture totale du cessez-le-feu et l’échec du plan de règlement onusien».
Désormais, il y a nécessité d’«une vision profonde du Conseil d’élaborer un nouveau cadre plus sérieux pour les négociations entre le Royaume du Maroc et la République arabe sahraouie démocratique (RASD)», a-t-il soutenu. Dans sa déclaration, le diplomate sahraoui a analysé, en outre, divers développements liés à la question sahraouie au niveau des Nations unies, de l’Union africaine et de l’Europe, ainsi que sur le terrain à la lumière de la lutte armée continue et des opérations militaires dirigée par l’Armée de libération sahraouie contre les forces d’occupation marocaines. En ce qui concerne la situation dans les territoires occupés, M. Oubi, a dénoncé la poursuite de l’occupant marocain dans «ses graves violations des droits de l’Homme et des crimes contre des civils et des militants sahraouis, dont Soltana Khaya, et contre des prisonniers politiques sahraouis tel est le cas pour Mohamed Lamine Haddi. Il a également évoqué la situation humanitaire dans les camps de réfugiés sahraouis.
Moncef Redha