Les ustensiles en argile refont surface

Ouargla

Cela est incontestablement vrai lorsque le passé nous poursuit sans cesse par ses bons et mauvais souvenirs et le futur fait de rêves ou de projets souvent irréalisables.

Diverses gammes d’ustensiles en argile de fabrication artisanale refont surface à l’avènement du mois sacré du Ramadhan dans les marchés de la ville de Ouargla, à la satisfaction des ménagères soucieuses de perpétuer des traditions séculaires de bon goût. Attachée à ses valeurs culturelles ancestrales liées à la célébration des Maoussem et fêtes, notamment religieuses, la femme ouarglie, à l’instar de celles d’autres régions du pays, s’emploie à marquer ces occasions par des préparatifs à la hauteur de l’évènement. Pour accueillir le mois sacré, elle commence, outre d’autres actions festives, par la rénovation des ustensiles, en recourant notamment aux objets de terre cuite pour ses multiples vertus culinaires sur la santé humaine, mais aussi pour ses capacités thermiques et réfractaires. Des soupières, des assiettes, des bols, des plats de cuisson de pain, en différents formes et volumes, des bonbonnes et cruches, des braséros, sont autant d’objets de terre cuite très convoités par les ménagères en cette période de Ramadhan, par souci, entre autres délices des repas de Ramadhan, de relever la saveur et le bon goût de la «Chorba-Frik» et d’avoir du pain fait maison de bonne qualité. Des échoppes, bien nichées dans les zones à forte fréquentation, s’adonnent, à chaque Ramadhan, à la vente d’ustensiles variés en argile, mais des commerces pourtant spécialisés dans la vaisselle moderne et les ustensiles haut de gamme, se rabattent à cette activité de vente d’articles de terre cuite traditionnels. Parmi ces échoppes, l’épicerie d’Ammi Abdou, renforcée durant le Ramadhan par des ustensiles en argile, connait un rush de ménagères venues dénicher quelques objets nécessaires pour un agréable Ramadhan. Nombreuses d’entre elles, approchées par l’APS, ont été unanimes sur les vertus de cuisson dans des objets et ustensiles en terre cuite, et sur l’interaction des produits naturels produisant une saveur gastronomique singulière, différente des autres mois de l’année. Mme Ahlem, femme au foyer (36 ans) estime que «en plus de les faire cuire à petit feu, préparer ses repas dans des objets en terre cuite leur confère un goût spécial Ramadhan». Abondant dans le même sens, Mme. Meriem (28 ans), assure qu’elle ne peut résister devant un plat servi dans une soupière en argile purement naturelle, tandis que Oum El-Kheir (59 ans) dit n’étancher sa soif que par une eau servie d’une cruche légèrement imbibée d’huile de cade.