Le Sahara occidental au centre d’un entretien à Moscou au Conseil de sécurité de l’ONU

Le règlement de la question du Sahara a été au centre d’un entretien en ce mois d’avril 2021 à Moscou, entre le vice-ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergey Vershinin et l’ambassadeur du Maroc, Lotfi Bouchaara. Selon des informations communiquées par le ministère russe des Affaires étrangères, un échange de vues approfondi a eu lieu sur des questions inscrites à l’ordre du jour du Conseil de sécurité de l’ONU, l’accent étant mis sur le règlement de la question du Sahara.

Il a été souligné, indique le communiqué qu’une solution juste et durable n’est possible que par des moyens politiques sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Des points importants ont été soulevés sur la question à savoir la nomination dans les brefs délais d’un nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU et des progrès dans la reprise des négociations entre les parties Or, Le Polisario prévoit d’organiser une grande marche en Espagne. Le Polisario prévoit d’organiser une grande marche qui démarrera de l’Andalousie le 20 mai pour finir à Madrid le 19 juin 2021. Selon l’agence d’information du mouvement sahraoui cette marche de solidarité avec le peuple sahraoui sillonnera plusieurs villes espagnoles, qui connaîtront l’organisation de plusieurs activités et événements pour montrer l’engagement de la société civile espagnole aux côtés de la juste cause sahraouie.
«Dans cette grande forme de solidarité, les différentes composantes de la société civile espagnole seraient vouées à la cause de notre peuple à la lumière de l’indifférence de la communauté internationale, et de la complicité du gouvernement central du Royaume d’Espagne avec le Maroc», dénonce le Front Polisario. Le mouvement de Brahim Ghali décrit ainsi cette marche comme «une action commune pour attirer l’attention du gouvernement espagnol et examiner le rôle central de l’Espagne dans le calendrier politique en tant que force administrative au Sahara occidental et en tant que sponsor principal pour faire pression pour une solution au conflit». «Le Maroc n’aurait pas pu faire ce qu’il a fait sans le soutien de la communauté internationale, le soutien de l’ONU, du Conseil de sécurité ainsi que du secrétaire général de l’ONU», a affirmé un haut responsable du Polisario, Khatri Addouh, dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf en Algérie, à l’occasion du 45e anniversaire de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
Après presque 30 ans de cessez-le-feu, les tensions ont ressurgi en novembre quand le Maroc a déployé ses troupes dans la zone tampon de Guerguerat, dans l’extrême sud du territoire, après qu’un groupe de militants sahraouis a bloqué la seule route vers la Mauritanie voisine. Depuis le Polisario a repris les hostilités et se dit en état de guerre de légitime défense. Mais il reste très difficile de savoir de source indépendante ce qui se passe sur le terrain, difficile d’accès. «Le Front Polisario a tenté durant 29 ans d’éviter la guerre en faisant des concessions, mais il s’est confronté à une absence totale de coopération tant de la part de la partie marocaine que de l’ONU», a dénoncé Khatri Addouh, cité par l’agence officielle sahraouie SPS. Les négociations de paix entre le Maroc, Polisario, Algérie et Mauritanie menées sous l’égide de l’ONU sont au point mort depuis mars 2019.
Le secrétaire général du Polisario a critiqué certains membres du Conseil de sécurité, dont la France grande alliée du Maroc, qui ont encouragé l’occupant marocain à aller vers l’escalade actuelle. Depuis le novembre 2020, la tension est revenue dans cette zone désertique au cœur d’un conflit vieux de plus de 45 ans opposant les indépendantistes sahraouis du Front Polisario au Maroc. Des accrochages sont survenus après que le Maroc a déployé ses troupes dans une zone tampon de l’extrême sud du Sahara occidental pour y déloger des indépendantistes qui bloquaient la seule route commerciale vers l’Afrique de l’Ouest, selon eux illégale. Souligne-t-on.
Oki Faouzi