Un autre acquis de la sidérurgie algérienne

Complexe sidérurgique

Les déclarations de différentes sources face aux mesures prises par l’État pour freiner la propagation du Covid-19 et protéger le tissu économique ont été bien reçues par le secteur sidérurgique et les opérateurs économiques.

Bien qu’ils aient été appliqués dans toute leur rigueur tant dans l’extraction minière que dans les activités de la production du fer et de l’acier, Covid-19 n’a pas trop inquiété. Le niveau de production enregistré et celui de l’exportation imposent de dire qu’à eux deux, ils n’ont pas été trop affectés par le virus. Et pourtant, ce dernier a, jusqu’ici,  largement affecté l’économie  mondiale à cause des restrictions sanitaires de la précédente année ayant entraîné une importante récession économique, selon la loi des Finances.
Une reprise des activités est ainsi attendue cette année bien que de nouveaux risques se profilent à l’horizon. Avec la nouvelle unité de réduction directe du complexe sidérurgique Algerian la cadence des exportations s’accélère avec Qatari Steel (AQS) installé dans la zone industrielle Bellara d’El Milia (60 km à l’Est de Jijel) qui est entrée dimanche en phase d’exploitation avec une capacité de 2,5 millions tonnes par an, a annoncé le P-dg de l’AQS, Youcef Ahmed El Mohannadi.
Dans une déclaration à la presse en marge de la cérémonie tenue à l’occasion, le responsable de l’AQS a indiqué que cette unité de réduction directe entrée en activité ce dimanche constitue «le cœur battant» du complexe avec une capacité atteignant 2,5 millions tonnes par année de fer réduit chaud et froid. Il a également ajouté que cette réduction directe est la technologie américaine Midrex ultra développée qui permet de produire un fer réduit de haute qualité avec un taux de pureté de plus de 94 % tout en réduisant le coût de production à travers un processus d’économie de l’énergie et de préservation de l’environnement utilisant le gaz naturel.
Selon la même source, les efforts seront actuellement dirigés vers la couverture des besoins du marché national en fer et de la demande des projets avec la réservation de 20 % de la production à l’exportation dans le cadre de la diversification des exportations hors hydrocarbures. Elle plane sur le monde et n’épargne aucun pays. Pour l’heure, c’est toujours la stabilité au Complexe sidérurgique de Bellara avec la mise en exploitation de l’unité de réduction directe. Dans sa dernière déclaration faite à l’APS, le responsable Youcef Ahmed El Mohannadi a relevé que le complexe suit avec intérêt le développement de la production de la mine de Ghar-Djebilet en vue de l’utiliser localement et éviter de recourir à l’importation de minerai brut.
Le même responsable du complexe AQS a déclaré que l’entrée en activité de cette unité de réduction directe permettra de générer de nouveaux emplois selon un programme préétabli par l’administration prévoyant de porter le nombre des travailleurs de 1.500 actuellement à 2.300 en plus de 5.000 autres emplois indirects. Par ailleurs, il y a lieu de relever  que le complexe sidérurgique El Hadjar et AQS et le sud-coréen Posco procéderont à la signature d’un contrat d’exportation.
De son côté, le P-dg du groupe Imetal, Tarek Bouslama, a affirmé que l’entrée en exploitation de l’unité de réduction directe constitue «une annonce du passage de l’Algérie vers une nouvelle étape de l’industrie sidérurgique et le développement de l’industrie locale en adéquation avec les normes internationales». «C’est là, a-t-il assuré, un exemple vivant et radieux du partenariat gagnant-gagnant entre l’Algérie et le Qatar». Cette unité de réduction directe vient s’ajouter aux dix autres unités du complexe sidérurgique de Bellara dont trois laminoirs, deux fourneaux, une usine de chaux, une autre de production de gaz industriels, selon la même source.
A. Djabali