Nous avons tenté à joindre M. Rachis afin de connaître ses objectifs avec plus de détails mais en vain. «Le directeur général se trouve en réunion de travail à l’extérieur», nous a-t-il été répondu au niveau de son secrétariat. Il est de même pour le directeur des ressources humaines qui, selon sa secrétaire, était occupé. Seul, le chef de département de communication M. Belkaid qui a bien voulu répondre à nos questions et nous a confirmé certaines informations. Toujours et par le biais du département de la communication, nous avons appris que lors de la cérémonie d’installation, le nouveau directeur général s’est engagé à ne ménager aucun effort pour assurer la disponibilité et la qualité de l’eau potable à travers l’ensemble du territoire national.
Pour rappel, le directeur sortant qui a été installé au mois de février dernier, n’a passé que deux mois seulement à la tête de la direction générale de l’Algérienne Des Eaux. Nous avons également appris qu’avant le départ de M. Zaïr, plusieurs directeurs se sont succédés à la tête de l’ADE durant ces dernières années. Cet état de fait démontre l’instabilité que connait ce secteur important, chargé de la gestion de l’eau potable dans le pays. L’eau, cette ressource vitale reste parmi les premiers problèmes pour ne pas dire le véritable «casse-tête» du quotidien des citoyens à l’échelle nationale.
Des cadres du secteur et des syndicalistes du secteur avec qui nous nous sommes entretenus n’ont pas manqué de crever l’abcès, indiquant que des problèmes extra-professionnels entravent la bonne marche du secteur de l’eau. Nos interlocuteurs n’ont pas également manqué d’évoquer et de dénoncer ce qui ont appelé le passe-droit, les connaissances et l’interventionnisme dans le secteur. Ces derniers qui ont voulu garder l’anonymat ont fait état de plusieurs nominations abusives aux postes de hauts cadres dans le secteur et ce par le biais du passe-droit et de l’interventionnisme.
«Les problèmes s’accumulent que ce soit au niveau de la direction générale de l’ADE, dans les différentes zones et même dans les unités de wilaya», ont-ils fait savoir.  En l’absence de preuves tangibles, nous avons jugés utiles de ne pas donner certaines déclarations émanant de nos interlocuteurs. En somme, du pain sur la planche pour le nouveau directeur, appelé à redresser une situation des plus difficiles et des plus compliquées. Réussira-t-il à relever le défi, attendons pour voir.
Moncef Redha