L’apport précieux des associations et des correspondants de la presse locale

Journée mondiale de la liberté de la presse

En cette Journée internationale de la liberté de la presse, une autre catégorie de collaborateurs de la presse écrite et audiovisuelle a célébré également cet événement. Il s’agit des correspondants des différents organes de presse qui travaillent dans l’ensemble des régions du pays. En cette occasion, des collations sont organisées en leur honneur pour les efforts déployés, visant à informer l’opinion publique sur les évènements qui se déroulent dans les chefs-lieux de wilayas, daïras et même dans les communes.

Dans certaines régions, les correspondants de presse se sont organisés dans des associations. Cet état de fait leur a permis de se réunir pour échanger des informations et de couvrir en groupe des éventuels événements qui se déroulent dans les régions. Le regroupement en association a été très bénéfique pour les correspondants de presse. Nous n’apprenons rien à personne en Algérie lorsque nous rappelons que les correspondants de presse ne perçoivent pas des salaires comme fut le cas pour les journalistes. Ils exercent dans d’autres secteurs à savoir : L’éducation, les centres de formations et dans les différentes administrations au niveau locale. Ils sont payés uniquement sur les articles publiés sur les journaux et parfois perçoivent des pourcentages par rapport aux publicités décrochés des administrations et du secteur privé. Le regroupement en association a permis également aux journalistes de soutenir un collègue lorsqu’il fait l’objet de poursuite judiciaire. Parmi ces associations qui avaient apporté un plus au niveau local et régional.

L’ex-Association des correspondants de presse de la wilaya de Khenchela : un exemple à suivre
En cette Journée mondiale de la liberté d’expression, nous profitons pour parler de l’exemple de l’ex-association des journalistes-correspondant de la wilaya de Khenchela. Cette association a été créé par un groupe de correspondant résidant à khenchela et dont certains habitent dans la wilaya d’Oum El Bouaghi. Si la création de l’association a été facile, ce n’est pas le cas pour l’obtention de l’agrément dont l’attente a duré presque une année. Des difficultés ont été surmontés et c’est grâce à l’appui de plusieurs hauts responsables que le fameux agrément a été signé. L’association a été présidé à l’époque par M. Abderrahmane Hakkar qui a désigné des « Cylindré » dans le bureau. La majorité des grands quotidiens sont représentés dans cette association dont nous pouvons citer : Hakkar Abderrahmane (le Soir d’Algérie et la Nouvelle République) Maachi Azzedine (El Watan), Tayeb Bendjemaa (El Khabar), Amri Amor ( Ennahar) Ait Zaouche El Hachemi (Le jeune indépendant) Djellal Younes (L’Est Républicain) Kenzari Touhami (L’Authentique) Hakkar Bachir (Liberté et El Acil), Mamen Tarak Akher Saa actuellement Echorouk, et plusieurs autres journaux francophones et arabophones représentés par Bouzaher Hacéne, Madi Messaoud, Laïche Youcef), Bouziane Rachid, Djellal Tayeb, Mordjane Farid, etc.
Nous nous excusons si par nous n’avons pas donner les noms de certains correspondants de presse, il s’agit uniquement d’un simple oubli. Les membres de cette association étaient animés d’une volonté farouche, ne ratant aucun événement pour marquer leur présence aux différents rendez-vous régionale, nationale et même international. Les journalistes-correspondants ont également menés aux côtés des journalistes professionnels le combat pour la liberté d’expression. Des sit-in ont été organisés pour défendre et soutenir les correspondants de presse dans les quatre coins du pays. L’association a même crée une équipe de football et a participé au jubilé de l’ex-international de l’équipe algérienne Gasmi Nabil. Les membres de l’association n’ont pas manqué également de se déplacer dans d’autres wilayas pour apporter leur soutien aux correspondants de presse. Des Sit-in ont été organisés par les membres de l’association devant le siège de l’assemblée populaire et devant le tribunal de Khenchela. Un autre rassemblement a été organisé devant le tribunal d’Ain Beida avant que les membres de l’associations ne soient reçus par le procureur général de Oum El-Bouaghi.
Les membres de l’association se sont déplacés dans la ville de Tébessa ou ils présenté leurs condoléances à la famille de notre collègue Abdelhaï Belliardouh, correspondant d’El Watan et ont assisté aux obsèques au mois de novembre 2002. Les membres de cette association ont également répondu présent aux différentes invitations reçues de la part de la sureté de wilaya de Khenchela et ont participé à plusieurs reprises à la fête de la police. A chaque fois, des cadeaux symboliques ont été échangés entre les membres de l’association et les institutions de l’Etat. Des relations excellentes ont été tissées entre l’association des journalistes-correspondants, la Sûreté de wilaya, le groupement de Gendarmerie, les services de la wilaya et l’ensemble des directions des différentes secteurs. Sur le plan financier, l’association n’a jamais reçu un centime de la part d’un quelconque organisme de l’Etat ou une entreprise privée. L’association a même refusé de recevoir une subvention octroyée par une assemblée étatique tout en remerciant le Président et les membres de cette institution étatique.
Les membres de l’association se sont engagés à partager entre eux le montant de chaque dépense, lorsque cela est nécessaire. Sans aucun siège, l’association des correspondants de presse a élu domicile au niveau de l’association culturelle et scientifique présidée par Monsieur Djellal Tayeb. Ce dernier était également correspondant et membre actif de l’association des journalistes-correspondant. Signalons que plusieurs correspondants et membre de l’association des correspondants ont quitté ce monde. Nous rendons hommage à Salmia Azzedine, Djellal, Younes, Hakkar Bachir et Madi Messaoud. Que Dieu le Tout puissant leur accorde son infinie miséricorde. En somme, les correspondants de presse jouent un rôle important au niveau local. Malgré les difficultés, les correspondants de presse et les membres des différentes associations ne baissent jamais les bras et continuent à mener la noble mission dont ils sont chargés à savoir, celle d’informer.
Moncef Redha