En conséquence, certaines associations à caractère humanitaire et sociale n’ont pas baissé les bras et se sont débrouillées auprès des bienfaiteurs pour arracher des couffins de Ramadhan et des habits vestimentaires pour régaler les enfants lors de la fête de l’Aïd El Fitr.Ainsi, l’association «Dar El  Ihcène» a ouvert un restaurant de la rahma  au  niveau du quartier populaire de Sidi Saïd. Chaque jour, plus de 80 personnes démunies, SDF ou  passagers rompent le jeûne dans un une ambiance conviviale où des repas copieux et consistants sont servis à  table dans un cadre propre et hygiénique. En outre, des repas à emporter sont également offerts aux familles vulnérables venues pour  se rassasier. Selon des témoignages, ce restaurant a ouvert difficilement ces portes, et ceci grâce à la bonne volonté et le dévouement du président de ladite association, M. Benkhal Mimoun, qui a sillonné les quatre coins de la wilaya pour solliciter un élan de solidarité. En outre, la présidente de l’association, «Besma    Chiffa» de Aïn Témouchent, Mme Mellouk Nedjma a été au-devant de l’évènement religieux et social. Elle a également contribué à l’élan de solidarité et de bienfaisance. En effet, les éléments de cette ONG ont parcouru de porte en porte et ont attribué les 80 couffins pleins de produits alimentaires au profit des familles pauvres ayant une ou plusieurs personnes malades en charge. Malgré le manque de moyens financiers et logistiques, la présidente a  déclaré que son ONG a réussi à offrir des habits neufs aux enfants des familles pauvres et malades. Dans le même registre de la solidarité et de la bienfaisance, une autre association préférant l’anonymat, située dans le quartier populaire Hay Moulay Mustapha a alloué plus de 100 couffins de Ramadhan et des habits  à une centaine d’enfants des deux genres. Beaucoup d’associations  se sont rapprochées de la direction de l’action social pour les approvisionner en denrées alimentaires  afin de satisfaire la forte demande des nécessiteux dans les zones d‘ombres, mais cette direction n’avait pas les moyens comme autrefois  pour aider ces ONG. Il a été constaté que durant ce mois de Ramadhan, la pauvreté s’est élargie dans les confins de la société témouchentoise. Le nombre de nécessiteux dépasse largement celui annoncé par la Direction de l’action sociale de 27.800 familles. Les raisons sont nombreuses, notamment le chômage galopant et les répercutions de la pandémie du Covid-19 qui a paralysé l’activité économique.

 S. Djelloul