Le rôle des médias et des réseaux sociaux dans les évènements de crise

Les médias jouent un rôle clé dans l’information pour le public

Certainement la presse en Algérie d’expression francophone ou arabophone avait joué un très grand rôle dans le combat libérateur de notre pays. Elle n’avait jamais cessé de soutenir les revendications légitimes de notre population algérienne qui a su saisir l’importance de la presse. Ainsi, la liberté de la presse est la mère des libertés et la participation des journalistes aux enquêtes préliminaires peut constituer une vraie avancée pour l’instauration d’un vrai Etat de droit. Or, le réseau du net Facebook qui reste trop prisé par les internautes du monde en tiers permet d’informer à tout moment et surtout dans des situations de crise environnementale, politique ou médicinale.

L’Algérie occupe la sixième position en Afrique et la 52e place dans le monde en terme d’utilisation pour ce réseau. Le premier réseau social au monde qui notamment compte plus de 1,9 million d’utilisateurs algériens sur le web et 2,07 milliards dans le monde suivi de Twitter avec 330 millions d’utilisateurs et de Linkedln 187 millions de membres. Incontestablement, les médias jouent un rôle clé dans ce contexte, associé à une responsabilité accrue, en fournissant des informations précises et fiables au public, mais surtout en prévenant la panique et en favorisant la compréhension et la coopération de la population à l’égard des restrictions nécessaires dans des moments de crise. Les médias et les journalistes doivent se placer dans les normes professionnelles et éthiques les plus élevées, donner la priorité aux messages faisant autorité concernant la crise et s’abstenir de publier, et d’amplifier des histoires non vérifiées. Les rumeurs et la désinformation sont plus susceptibles de nuire à l’ordre public et à la sécurité sanitaire. En tant que mesures exceptionnelles requises par des circonstances exceptionnelles pour éviter la diffusion de théories de conspiration, de fausses alertes et le manque de prévisibilité et autres, certaines restrictions peuvent être nécessaires et justifiées.
De leur côté, les journalistes professionnels devraient être prudents en vérifiant les informations provenant de sources non officielles avant de les publier, et s’abstenir de publier des informations peu plausibles et sensationnalistes qui pourraient provoquer la panique. Cependant, il est possible d’apprendre, notamment grâce à l’étude de Yi et Kuri (20 16), qu’Internet et les médias socio numériques proposent des technologies d’information et de communication plus robustes que le téléphone dans les situations de crise, puisqu’ils ne dépendent pas du réseau téléphonique, souvent mis en péril lors de catastrophes. Cette même étude nous démontre aussi que Facebook, un des réseaux socionumériques les plus populaires, propose des caractéristiques uniques qui pourraient être mises à disposition de la gestion de crise. Crowe qui a étudié Facebook a mis en lumière la portée du réseau socionumérique. Or, l’information disponible n’a pas la même fonction selon le moment de la crise. Avant la réalisation de l’événement inattendu, il s’agit avant tout de devancer une catastrophe et de diminuer la probabilité d’occurrence du risque en informant et en responsabilisant les citoyens sur leur sécurité.
L’information sert avant tout à prévenir des dangers auxquels font face les citoyens. Il s’agit d’une communication des risques où l’échange d’idées et d’informations prévaut, explique-t-on. Nous citons certains exemples d’événements catastrophiques : l’ouragan Katrina en 2005 a marqué les États-Unis par sa portée dévastatrice. Les chercheurs constatent que les blagues ont été massivement occupées par les victimes, permettant l’échange d’informations. Une autre des fonctions des blagues a été d’aider à la recherche des personnes disparues. Enfin après la catastrophe, les blagues, mais aussi Internet dans sa globalité, ont permis de coordonner les dons après l’Ouragan. Les blagues ont permis d’accroître l’information et la communication entre les citoyens, mais ils ont aussi permis la coordination, ainsi que le processus de deuil et de retour à la normalité. Autres cas comme celui survenu en mai 2008, un important séisme touche la province de Sichuan en Chine. Dans ce cas, ce sont les forums qui ont été privilégiés pour communiquer.
À travers ceux-ci, les habitants de la région de Sichuan ont pu rechercher de l’information, choisir leur information, la partager, et même proposer de l’information nouvelle. De plus, les blagues ont joué un rôle important pour la communauté chinoise dans le soutien émotionnel et l’entraide, encourageant le retour à la normalité après la catastrophe. En 2011, un tremblement de terre au large des côtes du Pacifique engendre un tsunami, qui a affecté de nombreuses îles du pacifique, dont le Japon. Les dégâts humains et matériels sont considérables (Yi et Kuri, 2016). Plusieurs recherches se sont intéressées à cet événement, notamment à cause de son ampleur dévastatrice mais aussi relativement aux moyens d’information et de communication qui ont été utilisés dans l’urgence.
Le premier élément qui a été constaté ici étant le réseau téléphonique qui a été hors service. Les personnes affectées ont massivement utilisé les réseaux socionumériques pour contacter leurs proches et leur signaler leur sécurité ; c’est ainsi 40,1% des sinistrés ont utilisé les réseaux socionumériques comme outil de communication. Ici encore, le fait qu’une partie importante de la population était régulièrement active sur les réseaux socionumériques a naturellement fait migrer les communications vers ces plateformes. Facebook, par exemple a démontré durant cet événement posséder des caractéristiques utiles qui notamment ont été mises à contribution pour la recherche de personnes disparues, pour coordonner les personnes entre elles, échanger des messages rapidement, et créer des groupes privés ou publics d’intérêts communs en réponse à la catastrophe.

Des cyber-gendarmes surveillent constamment
Facebook Des cyber-gendarmes surveillent constamment Facebook dans le cadre de lutte contre toutes formes de criminalités. Les services de la Gendarmerie nationale ont mis en place une brigade chargée de traquer les fléaux sociaux sur Facebook notamment le chantage, ternissement de réputation et menace sur le réseau social. Pour faire face à cette nouvelle forme de criminalité, «des gendarmes du Net» ont été mobilisés pour découvrir les personnes qui sont derrières ces affaires et pour remonter jusqu’aux auteurs de ces crimes, ces services utilisent des moyens technologiques très sophistiqués. Les affaires d’arnaque de type africain, rendues possibles grâce à la connivence des Algériens, avaient touché plusieurs villes du pays, notamment Alger, Tipasa, Aïn Témouchent, Blida, Guelma, Tizi Ouzou, Bouira, Mostaganem, Biskra et Annaba et autres villes qui illustrent bien cette tendance à la prolifération du phénomène d’arnaque et d’autres formes de crime organisé en Algérie.
Beaucoup d’internautes, algériens ou autres, ont dû recevoir ce genre d’email, supposé provenant de Microsoft, mais envoyé d’une obscure messagerie sur Yahoo. Si une majorité d’avertis arrive à reconnaître l’arnaque, des novices peuvent naïvement tomber dans le piège. D’autres messages peuvent paraître alléchants. Comme celui attribué à la «Fondation Bill & Melinda Gates» où l’on vous annonce que vous avez décroché un pactole de quelques milliers de dollars, voire plus, vous demandant d’envoyer vos coordonnées bancaires pour recevoir un virement. Telle est une vraie histoire de dérives et d’arnaques sur l’internet, a-t-on constaté. Les écoles peuvent jouer un important rôle dans la prévention contre les menaces provenant de l’internet en mettant en garde les utilisateurs sur les risques de la cybercriminalité à tous les niveaux. Selon des experts en la matière, chaque jour, c’est près de deux millions d’utilisateurs qui sont victimes de pirates sinon des hackers d’informatiques qui essayent d’obtenir des informations personnelles ou nuire à des sociétés, banques et institutions officielles.
En outre le genre de menace grave qui est omniprésent de nos jours dans le net reste la cybersécurité et la cybercriminalité. Soit informe-t-on, trois catégories de délits liées à la cybercriminalité en premier lieu lié à l’atteinte au système informatique, la seconde en utilisant les TIC en tant que moyen de commettre des actes criminels en particulier des escroqueries, des usurpations d’identités, des menaces et blanchiments d’argent et la dernière consiste à utiliser ces technologies comme vecteur de contenus informationnels illicites tels que la pornographie, l’apologie du terrorisme, le racisme, le trafic de drogue et les vols. D’après le responsable de la sécurité informatique américaine Kaufman Rossin et Co étant une entreprise à Miami qui avait révélé que les chiffres de l’industrie informatique font état de 556 millions d’attaques enregistrées pendant une année contre les réseaux sociaux, les courriers électroniques, les comptes bancaires et certaines entreprises. L’Algérie souhaite sécuriser son réseau internet qui est faiblement sécurisé et menacé par des attaques extérieures et le nouveau système appelé global internet Exchange GIX est un dispositif permettant une sécurisation optimale grâce à une interconnexion directe.
Des réseaux intégrant les points d’échange et l’interconnexion directe qui évite la fuite des données. L’utilisation des courriels non sollicités, les messages spam qui incitent l’internaute à télécharger ou à cliquer sur un lien conduisant vers un site malveillant permettant ainsi l’espionnage de l’outil informatique. En 2009, c’était prés de 138 compagnies américaines qui avaient perdu 54 milliards de dollars à cause de nombreuses attaques du Net face au commerce électronique qui fait gagner plus de 150 milliards de dollars par an aux USA et une seule coupure d’un jour peut faire perdre 425 millions de dollars, indique-t-on. En grande Bretagne, de nombreuses entreprises Britanniques avaient été aussi prises comme cibles par des actes de piratage électroniques à partir de l’étranger, avait indiqué le responsable de la police des renseignements M15, Jonathan Evans.
C’était une grosse compagnie cotée en bourse ayant perdu 800 millions de livres Sterling en une année à cause de ces attaques, informe-t-on. Le site spécialisé internetlivestats.com a évalué à plus de 1,06 milliard le nombre de sites que compte actuellement Internet qui a vu le jour il y a 25 ans. Soit plus d’un milliard de sites qui ne cesse d’accroître aux files des ans. Son ancêtre, l’Arpanet, a été mis en place en 1969 par l’armée américaine avec l’objectif de relier plusieurs ordinateurs en réseau afin de faciliter la communication et les échanges de données.
Mais il a fallu attendre les 1980 pour que l’idée d’un réseau mondial connecté devienne possible grâce au Britannique Tim Berners-Lee, qui a établi les bases du World Wide Web. Plus de deux décennies après sa création, l’usage d’internet s’est démocratisé, devenant même incontournable et selon le compteur d’internetlivestats.com, la barre des 3 milliards d’internautes devrait aussi être franchie prochainement. Tim Berners-Lee, informaticien britannique est l’inventeur du world wide web et celui qui a développé l’idée d’Internet pendant son temps libre alors qu’il travaillait en Suisse dans un laboratoire du CERN, l’organisation européenne pour la recherche nucléaire.
Oki Faouzi