Des universitaires insistent sur la préservation de la mémoire nationale pour le renforcement du front interne

Enseignement de l’histoire

Des enseignants universitaires ont mis en avant la nécessité de préserver la mémoire nationale pour, ont-ils indiqué, renforcer le front interne, notamment à la lumière des défis régionaux et internationaux auxquels fait face le pays.

Saliha Alama, professeur d’histoire à l’Université d’Alger 2 a estimé que l’enseignement de l’histoire constitue l’âme de la Nation et une source d’inspiration dans une époque de défis visant à effacer les fondements de l’identité nationale. Mettant en avant l’impératif d’adopter des méthodes modernes en matière d’enseignement de l’histoire dans tous les cycles éducatifs et de mettre de côté la narration des évènements historiques et la mémorisation dans l’évaluation des élèves et des étudiants. Dans le souci, a-t-elle dit, de garantir la préservation de la mémoire nationale pour le renforcement du front interne notamment à la lumière des défis régionaux et internationaux auxquels fait face le pays. De son côté, Mme Belhafsi Ghania, enseignante au département d’histoire à l’Université d’Alger 2, a souligné l’importance d’une révision globale des méthodes d’enseignement de l’histoire de l’Algérie et le renforcement de la place de l’enseignement de l’histoire à travers l’augmentation du coefficient de cette matière notamment dans les cycles moyen et secondaire.
Plaidant, à l’occasion, pour l’élaboration d’un guide d’enseignement de cette matière contenant des méthodes modernes devant simplifier les évènements historiques, notamment pour les élèves du cycle primaire, et l’organisation de sorties sur terrain pour les élèves et les étudiants au niveau des sites historiques ayant abrité des évènements nationaux et des musées nationaux. L’universitaire a également plaidé la programmation de rencontres périodiques entre les acteurs de l’histoire nationale, les moudjahidine et la famille de l’Education afin de renforcer le principe des récits oraux dans l’enseignement de l’histoire et leur exploitation dans l’écriture de l’histoire, a même observé Mme Belhafsi Ghania, de préserver la mémoire nationale. Pour leur part, des enseignants en sciences de l’information et de la communication ont plaidé l’impératif de mettre à profit les médias de masse et les réseaux sociaux dans l’enseignement de l’histoire.
A travers, ont-ils indiqué, des contenus médiatiques consacrés aux pages glorieuses de l’histoire nationale, notamment à la lumière des défis actuels qui imposent à tout un chacun de resserrer les rangs et de consolider la cohésion sociale. L’enseignant à l’Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l’information, Hamza Fendouchi, a insisté sur la nécessité de consacrer à cette thématique d’autres médias pour enrichir le paysage médiatiques et, partant, contribuer à la consolidation des éléments constitutifs de l’identité nationale par la préservation de la mémoire nationale et sa transmission aux générations montantes, et contrecarrer les velléités de falsification de l’histoire nationale par des porte-voix à la solde de certaines parties hostiles. Il faut utiliser les médias de masse et les réseaux sociaux dans l’enseignement de l’histoire de manière innovante à même, a, pour sa part, estimé Adlene Zerrouk, enseignant à la faculté des sciences de l’information et de la communication de l’Université Alger 3, de susciter l’intérêt des jeunes afin d’éviter toute tentative d’instrumentalisation de ces outils.
Rabah Mokhtari