La France doit reconnaître ses crimes

Le règlement global du dossier mémoriel repose sur la reconnaissance officielle, définitive et globale, par la France, de ses crimes, qualifiés par Macron lui-même de crimes contre l’humanité, la repentance et des indemnisations équitables.

Il passe aussi par la prise en charge des conséquences des explosions nucléaires, la remise des cartes d’enfouissement des déchets de ces explosions, considérées par des experts et des historiens algériens et français parmi les pires crimes commis en Algérie conformément à la politique génocidaire prônée par la colonisation française. C’est ce qu’a affirmé, vendredi, le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, dans un message à l’occasion de la célébration, pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie indépendante, de la Journée nationale de la Mémoire, coïncidant, cette année, avec le 76ème anniversaire des massacres du 8 mai 1945.
Pour le ministre de la Communication, le slogan «La mémoire rejette l’oubli» retenu pour la célébration de cette occasion «résume la position immuable de l’Algérie visant à exiger de la France qu’elle assume pleinement ses responsabilités dans les crimes qui avaient fait des millions de victimes durant 132 ans de colonialisme barbare». Il a fait savoir que «nous sommes conscients que les lobbies hostiles à l’Algérie, en France et ailleurs, continueront à faire pression par tous les moyens pour entraver le processus du dossier mémoriel, mais nous resterons attachés à notre position de principe sur ce dossier qui fait l’unanimité auprès de la nation algérienne tout entière : citoyens, officiels, historiens, experts, organisations de la société civile et médias, notamment à travers la chaîne de télévision dédiée à la Mémoire, lancée en 2020 à l’occasion du 66ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse Guerre de libération nationale».
Il a affirmé que les efforts consentis, dans ce sens, traduisent «la volonté politique fondée sur la préservation de l’unité de la nation», rappelant la déclaration du président de la République dans laquelle il avait souligné que «notre Histoire demeurera toujours au premier plan des préoccupations de l’Algérie nouvelle et sa jeunesse, une histoire que nous ne saurions, en aucun cas, omettre dans nos relations étrangères». Ammar Belhimer a fait observer que l’institution par le Président Abdelmadjid Tebboune, de la Journée nationale de la Mémoire, en reconnaissance des grands sacrifices consentis par le peuple algérien lors des massacres du 8 mai 1945 et après le déclenchement de la Guerre de libération du 1er novembre 1954, n’est qu’une petite partie du devoir de fidélité au serment des vaillants chouhada et moudjahidine.
L. A.