«Sans les évènements du 8 mai 1945, le déclenchement de la glorieuse Révolution aurait été retardé»

Journée nationale de la mémoire

Le secrétaire général du ministère des Moudjahidine et Ayants-droits, Laïd Rebika, a indiqué, jeudi dernier à Sétif, que les massacres du 8 mai 1945 constituent un moment majeur dans la mémoire collective algérienne.

«Les évènements qu’a connu l’Algérie en 1945 étaient extrêmement douloureux et les mots restent incapables de décrire l’ampleur de l’horreur et du mal causé alors aux Algériens, poussant de fait le peuple à se diriger vers la glorieuse Révolution libératrice», a affirmé Laïd Rebika. S’exprimant en marge de la cérémonie de lancement du programme des festivités officielles de la Journée nationale de la mémoire et de la commémoration du 76ème anniversaire des massacres du 8 mai 1945, organisées à la maison de la culture Houari Boumediene sous le slogan «La mémoire rejette l’oubli», Laïd Rebika a fait savoir que la Journée de la mémoire n’est pas exclusive aux seuls massacres du 8 mai 1945, perpétrés par le colonialisme français contre des Algériens sans armes.
«Nombreux sont les historiens qui soutiennent que ces évènements furent un puissant mobile pour toutes les élites à aspirer à l’indépendance», a-t-il observé, considérant que sans les évènements du 8 mai 1945, le déclenchement de la glorieuse Révolution aurait été retardé. Pour le secrétaire général du ministère des Moudjahidine et Ayants-droits, l’institution de la Journée nationale de la mémoire n’est pas exclusive à la commémoration des massacres du 8 mai 1945. Mais, a précisé Laïd rebika, embrasse toute la période de 1830 à 1962. «Le choix de cette date est dû au fait que les massacres du 8 mai 1945 constituent un moment majeur dans la mémoire collective algérienne et que les évènements qu’a connu l’Algérie en 1945 étaient extrêmement douloureux et les mots restent incapables de décrire l’ampleur de l’horreur et du mal causé alors aux Algériens, poussant de fait le peuple à se diriger vers la glorieuse Révolution libératrice», a-t-il ajouté.
Saluant, à l’occasion, le rôle du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans l’institution de la date du 8 mai 1945 de chaque année Journée nationale de la mémoire. Pour sa part, le chef du département d’histoire à l’université Mohamed-Lamine Debaghine (Sétif-2), Bouabdallah Abdelhafid est revenu, dans sa communication intitulée «L’histoire coloniale et la mémoire nationale», sur les rapports entre l’Algérie et la France et le dossier de la mémoire. Sur lequel, a-t-il indiqué, divergent les deux Etats sur plusieurs points dont les archives, les disparus durant la période de 1830 à 1962, les essais nucléaires français dans le Sahara algérien et les crânes des chefs des résistances populaires dont 24 ont été restitués à l’Algérie à ce jour.
A l’occasion du 76ème anniversaire de ces massacres, le chef de l’Etat a décidé d’instituer une Journée nationale de la mémoire, avait été annoncée l’année dernière par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et annoncé le lancement d’une chaîne de télévision nationale spécialisée en Histoire qui aura pour vocation de préserver et transmettre la mémoire nationale aux générations, actuelle et futures, en vue d’immuniser la personnalité nationale et préserver la cohésion de la société et ses valeurs. «L’intérêt accordé à la mémoire nationale sous tous ses aspects n’était pas motivé par des considérations conjoncturelles, mais qu’il s’agissait d’un devoir national sacré ne tolérant aucun marchandage et qui restera en tête des préoccupations de l’Etat», avait-il affirmé lors de l’examen en Conseil des ministres de l’avant-projet de loi instituant cette journée.
Rabah Mokhtari