L’Etat doit avoir un droit de regard sur la séléction des cultures

Aïn Témouchent

Faisant suite à l’échec du Plan national de développement de la viticulture à Aïn Témouchent pour des raisons idéologiques, les cultures des pastèques et carottes ont pris place et bousculent la céréaliculture. Grâce aux dernières pluies, cette saison agricole 2021 s’annonce meilleure et se distingue par de fortes productions de pastèques, melons et carottes qui offrent des centaines d’emplois aux jeunes chômeurs de la région.

La culture des pastèques et du melons a été étendue sur une grande superficie au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent jusqu’à un tel point qu’elle a dépassé la céréaliculture. Des terres fertiles irrigables ont été réservées à ces cultures. Malheureusement, la superficie totale n’est pas quantifiée, en l’absence d’un plan de culture au niveau de la direction des services agricoles (DSA), car les exploitants agricoles sont libres, et par conséquent, ils ne sont pas obligés de déclarer aux services concernés de la direction des services agricoles de la wilaya de Aïn Témouchent. Au bonheur de l’agriculture locale, des professionnels spécialistes dans ces cultures sont venus de plusieurs régions du pays pour investir dans ces filières. Leurs produits se vendaient partout, dans les marchés, les places publiques, au bord des routes et dans les champs. Et des clients acheteurs affluaient de plusieurs wilayas dont Boumerdès, Blida, Relizane, Mascara réalisant des chiffres d’affaires conséquents. La récolte des carottes a bien commencé et durera plus de 3 mois et a offert du travail aux jeunes témouchentois et autres des wilayas de l’intérieur du pays. Depuis la mise en oeuvre du plan national de développement agricole en 2000, des budgets colossaux ont été injectés pour le développement de la viticulture au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent, malheureusement, les objectifs espérés en la viticulture n’ont pas été atteints et par conséquent, le projet de la viticulture a échoué. C’est une opportunité pour les responsables locaux d’encourager l’investissement dans le secteur agro-industriel, la transformation et la conserverie des produits agricoles. Il est indispensable qu’une feuille de route soit tracée selon un programme qui vise l’intérêt de l’Etat, sachant que les 90% des terres agricoles sont entre les mains des exploitants agricoles.

Sabraoui Djelloul