Abdelkrim Serrar : «Réussir une question capitale»

Représentant des 20 clubs professionnels de la L1

Abdelhakim Serrar, le président de l’Entente de Sétif, se met à table et occupe la chaise de représentant ou d’ambassadeur des 20 clubs professionnels de la Ligue 1.

Conscient de son expérience dans l’action footballistique, il promet de mettre son expérience pour faire de cette discipline sportive une belle carte gagnante.

Un espoir !
Une mission confiée avec des motifs d’espoirs devenus par le passé tellement vraies, qu’il est important de les signaler quand ces espoirs se présentent. Il s’agit, selon des indiscrétions, dans sa première mission de rassembler, transcender les clivages et unir les présidents de clubs autour d’un seul projet qui fera du football national une référence. C’est comme une équipe de football, il ne suffit pas que les joueurs soient excellents dans la maîtrise du ballon, encore faut-il qu’ils sachent jouer ensemble pour gagner. Reste à savoir comment saura-t-il mettre de l’ordre dans le désordre. Quoique Challenge One soit aussi un événement à applaudir, pourvu que ce projet ne se face pas lors du chemin devant le mener à la concrétisation des objectifs qu’il voudrait atteindre dans les meilleures conditions.

Le projet de la relance ?
Va-t-il imposer son caractère ? Son capital-confiance est estimé un peu partout. Des professionnels de Ligue savent que rien ne l’obligera à changer de style au cours de cette délicate mission qui est un chantier certes, mais pas impossible à réaliser, dans le cas où les présidents des clubs prennent leur ticket pour prendre le même train. La destination est connue, reconstruire ou redonner vie à ce football qui mérite tant d’être une référence, au regard de ses capacités. Serrar, lui qui promet, quand bien même le contenu détaillé n’a pas été rendu public.

Un autre style de gestion s’impose
Dans un entretien accordé à un confrère en mars 2018, évoquant la Coupe d’Algérie, il déclarait : «Je dirai même que son niveau est supérieur à la Coupe d’Afrique si l’on tient compte de la qualité des clubs qui participent habituellement où de grosses pointures du football nord-africain et arabe seront en lice… Il ne sera plus question de ramener des joueurs sans être certains de leur valeur ajoutée. Des joueurs de qualité qui vont permettre au club de faire face aux exigences des compétitions internationales». Et d’ajouter : «Je crois qu’il faut trouver maintenant les mécanismes nécessaires pour s’appuyer sur les jeunes catégories afin d’alimenter l’équipe première. C’est cela le vrai investissement». Et en mai 2020, il a eu cette formule devenue tristement célèbre «on porte tous des chemises blanches avec des taches noires». Pendant ce temps, les instances du football se sont murées dans un silence complice. Est-ce cette stratégie qu’il compte proposer faire démarrer ou tenter de faire démarrer pour rehausser le niveau du football en Algérie ?

Mettre fin à l’anarchie, oui c’est possible
A notre confrère de Liberté, il déclarait qu’il comptait faire des propositions audacieuses pour mettre un terme définitif à la gabegie qui a régné ces dernières années dans le football. «Il est vrai que j’ai été mandaté par mes pairs pour les représenter à la nouvelle commission du football professionnel. Cette confiance me pousse à aller au fond des choses et à tenter de mettre un terme à l’anarchie et à la gabegie qui ont régné dans le football. J’ai toujours émis des réserves, disait-il, sur le fonctionnement du football actuel, tous les clubs sans exception sont déficitaires, nous sommes des sociétés fictives, nous ne faisons pas rentrer le moindre sou». Et d’ajouter : «Aujourd’hui, ce modèle est devenu obsolète, il faut tout revoir, et pourquoi pas même procéder à une nouvelle forme de professionnalisme en annulant tout ce qui a été fait auparavant. Notre football a besoin d’une nouvelle dynamique et de nouvelles idées», conclut Serrar. Le coup d’envoi est donné.
H. Hichem