«Préserver la mémoire et assumer la responsabilité»

Célébration de la Journée du 8 Mai 1945 :

S’exprimant en l’occasion de l’anniversaire du 8 Mai 1945, le directeur de la communication, de l’information et de la documentation, l’ambassadeur Noureddine Sidi Abed a mis l’accent sur la nécessité de préserver la mémoire et d’assumer la responsabilité quant à l’écriture de l’histoire.

Sous l’égide du ministère des Affaires étrangères, l’Algérie a célébré la Journée nationale de la Mémoire, coïncidant avec le 76e anniversaire des évènements douloureux du 8 mai 1945. M. Nourredine Sidi Abed a indiqué, je cite : «C’est l’occasion pour rappeler l’impératif de sauvegarder notre mémoire et de faire preuve de responsabilité lorsqu’il s’agit de l’écriture de notre histoire dont nous tirons encore les enseignements pour faire face aux défis liés à l’édification de notre pays et ses institutions tout en défendant ses intérêts et sa renommée». L’institution de la date du 8 mai Journée nationale de la Mémoire, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune donne tout leur sens aux valeurs de cet événement historique ayant un rôle important dans la maturation de personnalité politique algérienne et du mouvement national avant d’amorcer la dernière étape vers la liberté et l’affranchissement.
«Cette date illustre également la barbarie et le terrorisme auxquels s’était livré le colonisateur contre notre peuple, à une date où l’humanité toute entière célébrait la fin du fascisme et de son projet raciste», a poursuivi le diplomate. Pour rappel, la célébration de la Journée nationale de la Mémoire coïncide avec le 8 mai 1945, le jour où plus de 45.000 Algériens étaient tombés en martyrs. Ces évènements douloureux marqués par la violence ont touché plusieurs régions de l’Est du pays dont Sétif, M’Sila, Guelma, Kherrata et Souk-Ahras. Ce jour-là, les habitants sont sortis dans une marche pacifique appelant la France à honorer sa promesse, à savoir l’indépendance de l’Algérie contre sa participation dans la libération de la France de l’occupation nazie.
«A l’époque, le peuple algérien a fait preuve de conscience et de clairvoyance rejetant, à la fois, l’occupation et le fascisme», a poursuivi l’ambassadeur, ajoutant que «ces massacres ont mis à nu le colonialisme français qui a commis des crimes contre l’humanité et des exterminations contraires aux valeurs qu’il prônait». A cette occasion, M. Sidi Abed s’est incliné à la mémoire des martyrs tombés aux champs d’honneur pour l’indépendance de l’Algérie.
Moncef Redha