Moscou prêt à envoyer des observateurs russe pour les élections présidentielles en Syrie

Epinglé par des rapports internationaux

Dans un communiqué publié ce vendredi 7 mai 2021, le ministère russe des Affaires étrangères a affirmé que les déclarations de certains pays sur l’illégalité de prochaines élections présidentielles en Syrie constituent une nouvelle tentative d’ingérence dans ses affaires, indiquant que la tenue de ces élections correspond complètement à sa constitution et aux résolutions de la légitimité internationale.

Cité par des médias, le ministère a fait savoir que Moscou suit de près les préparatifs des élections présidentielles syriennes prévues le 26 mai prochain, soulignant que l’organisation de ces élections est une affaire intérieure pour ce pays et s’accorde avec les exigences de sa constitution adoptée en 2012 et les lois locales, ajoutant que ces mesures ne se contredisent jamais avec la résolution du Conseil de sécurité N°2254 et d’autres résolutions internationales qui se basent sur le respect de la souveraineté en Syrie. Le ministère a indiqué que les élections seront tenues à l’ombre de la poursuite de l’occupation étrangère illégale de certaines parties des territoires syriens. Soulignant aussi la disposition de Moscou à envoyer des observateurs russes pour ces élections.
Pour prétendre à la magistrature suprême, les postulants doivent toutefois recueillir le soutien de 35 députés sur les 250 que compte le Parlement presque tous acquis au parti Baas de M. Assad avant mercredi soir, selon le secrétaire général du Parlement, Salloum al-Salloum, cité par le quotidien pro-Damas Al-Watan. «Le processus en vertu duquel les parlementaires approuvent les candidats à l’élection présidentielle s’est achevé», a indiqué Sana récemment. La date de la publication de la liste finale des candidats à l’élection n’a pas été annoncée. Damas a invité des parlementaires de pays alliés tels que la Russie, l’Iran, la Chine, le Venezuela et Cuba à observer le processus électoral. À New York, les membres occidentaux du Conseil de sécurité de l’ONU, sous l’égide des États-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne ont rejeté à l’avance le résultat de ce scrutin. Le représentant russe aux Nations unies, Vassily Nebenzia, a estimé qu’il s’agissait là d’une ingérence inacceptable dans les affaires intérieures de la Syrie.
Ce scrutin sera le deuxième organisé depuis le début en 2011 d’un conflit dévastateur qui a fait plus de 388.000 morts et déplacé plus de la moitié de la population syrienne. À l’exception de M. Assad, qui devrait sans surprise briguer un 4e mandat, les candidats sont majoritairement inconnus. En 2014, Bachar al-Assad avait remporté l’élection avec plus de 88% des voix. Seuls deux concurrents étaient en lice. L’actuel président avait accédé au pouvoir en 2000 par référendum, après la mort de son père, Hafez al-Assad, lui-même à la tête de la Syrie trois décennies durant. La présidentielle du 26 mai intervient dans un contexte d’effondrement économique, marqué par une dégringolade de la monnaie nationale face au dollar et une explosion de l’inflation.

Trois des 51 candidats potentiels retenus
La Cour constitutionnelle syrienne a retenu trois candidats à la magistrature suprême parmi les 51 personnes ayant déposé leur demande suite à une procédure de vote au Parlement.Trois candidats le président en exercice Bachar el-Assad, l’ex-ministre d’État et député Abdallah Salloum Abdallah et Mahmoud Mareï, représentant de l’opposition- se présenteront à la présidentielle du 26 mai en Syrie, a annoncé le président de la Haute Cour constitutionnelle syrienne Mohammad Jihad al-Laham. «La Cour constitutionnelle a retenu trois candidats: Abdallah Salloum Abdallah, Bachar Hafez el-Assad et Mahmoud Ahmad Mareï», a indiqué M. Laham lors d’une conférence de presse.
Les demandes des autres postulants ont été rejetées comme n’ayant pas rempli toutes les conditions juridiques et constitutionnelles, selon le responsable. Seuls les postulants ayant recueilli au moins 35 voix de parlementaires ont le droit de figurer sur la liste des candidats, conformément à la Constitution du pays. La liste définitive des candidats devrait être annoncée le 10 mai. A-t-on annoncé. Notons que La présidentielle du 26 mai sera la deuxième à se tenir en Syrie depuis le début de la guerre en 2011.
Le nombre de postulants à la magistrature suprême enregistrés cette année par le Conseil du peuple (parlement monocaméral) était un record. Sept femmes figuraient, pour la première fois, parmi les candidats potentiels. Bachar el-Assad, 55 ans, est donné comme grand favori du scrutin. Il est devenu chef d’État en 2000, après la mort de son père Hafez el-Assad, lui-même à la tête de la Syrie trois décennies durant. Le 3 juin 2014, Bachar el-Assad a été réélu avec 88% des suffrages. Le 2 mai, le président sortant a signé un décret proclamant une amnistie générale pour tous les crimes, délits et contraventions commis dans le pays avant cette date.
Oki Faouzi