Un audit contradictoire pour bientôt

Fédération algérienne de football

Aujourd’hui, on parle de plus en plus de la maison FAF (Fédération algérienne de football). Notamment savoir de quoi sera fait demain le football national ? Cette question ne manque pas de susciter de l’intérêt depuis l’élection du nouveau locataire.

L’inventaire des lieux notamment celui des documents financiers bien qu’adoptés le 5 avril écoulé par l’écrasante majorité des membres de l’assemblée générale en session ordinaire et validé par le commissaire aux comptes de la FAF ne sera pas clos. Ainsi en a décidé le nouveau locataire de la FAF Charaf-Eddine Amara.

Un audit contradictoire pour bientôt
Un nouveau contrôle, audit financier, sera effectué prochainement par un nouveau commissaire aux comptes et ce pour que les choses soient claires. C’est dans un communiqué publié sur son site officiel que l’instance nationale du football l’a annoncé. Dès cette sortie, il y a ceux qui applaudissent au moment où d’autres s’interrogent sur cette seconde vérification ? Pas question de revenir sur cette manière de faire, c’est «l’article 43 des statuts de la Fédération algérienne de football portant commission et structures permanentes (chapitre E – commissions permanentes) qui l’exige, et ce, après consultation des membres du bureau fédéral, Amara Charaf-Eddine confie cette mission à Yacine Belkacem, commissaire aux comptes et comptable agréé, en qualité de président de la commission d’audit interne». Pour la transparence indispensable, tous les dossiers explorés et adoptés lors de la dernière AGO seront mis à la disposition du Commissaire aux comptes pour une lecture contradictoire.

Démarrer sur des bases solides
Le président veut décoller avec toutes les assurances, ce qui lui permettra d’en assumer toutes les responsabilités durant son mandat, et ce, en cas de défaillances, non seulement, mais aussi rendre ce travail public. Il ne veut surtout pas taire les dossiers qui fument encore, à l’image de celui de l’ancien sélectionneur, l’Espagnol Alcaraz qui a pesé 1,5 million d’euros. Il va falloir dépoussiérer les autres cartons qui ont fait l’objet d’articles de presse, de commentaires et de questionnements, tels que ceux d’Adidas, de «Mobilis, celui du non-recouvrement de certaines créances, les frais de la commission de la FAF chargée de la prospection des jeunes talents en Europe méritent également un examen plus approfondi pour vérifier la véracité des chiffres avancés dans le dernier bilan financier», rapporte un confrère lequel au passage lève le voile sur le volumineux dossier de «l’augmentation de la masse salariale, de la gestion du parc automobile et des dépenses liées au matériel administratif sont également source de suspicion».

Finances, l’option qui fait mal aux clubs
Ce qui n’est un secret pour personne puisque amplement médiatisé «la Fédération de football a enregistré un résultat négatif, soit -457 447 347,08 DA». «L’année 2020, à elle seule, a été exceptionnelle dans la conjoncture internationale cicatrisée par la pandémie de Covid-19. Et d’ailleurs cette situation a failli mettre à genoux les clubs de football internationaux. Dans ce cadre, l’instance du football mondial a fait savoir que son sport pourrait perdre l’équivalent de 11,8 milliards d’euros en raison du Covid-19. Ceci d’une part, et d’autre part, entre les perturbations de calendrier, les stades vides et les pertes de droits télévisés, cette estimation «couvre la totalité de l’économie du football» pour les 211 associations membres de la FIFA, formations et équipes de jeunes incluses, explique-t-on lors d’un point-presse.
H. Hichem