Des dos-d’âne à la pelle !

Boumerdès

La wilaya de Boumerdès est réputée avec le surnombre des dos-d’ane qui ont été installés à travers les routes, des installations dangereuses pour les automobilistes ainsi que pour les citoyens. La preuve, la route qui relie Bordj-Ménaiel à la localité de Cap-Djinet, longue de plus 25 km est un vrai calvaire pour les usagers de ce chemin qui traverse le village d’Aïn El Hamra, Raicha et autres douars. Plus de 35 dos-d’âne anarchiques sont implantés par la collectivité locale de Bordj-Ménaiel et de Cap-Djinet sur ce passage pour faire face aux supposés excès de vitesse des automobilistes.

En effet, il est quasiment rare de rouler sur un kilométre sans se faire cahoter par ces ralentisseurs qui sont loin de répondre aux normes les plus élémentaires, et comme on dirait des dos de chameaux et pas des dos-d’âne. Pire encore au niveau de la ville de Bordj-Ménaiel, des Issers, de Khémis El Khechna, de Benyounès, de Zemmouri, de Corso et Figuier et autres, chaque accès à un pâté de maisons, chaque piste menant à une propriété agricole est signalée par un dos-d’âne qui met à mal et le véhicule et les passagers. De ce fait, les usagers de ces routes dans la wilaya de Boumerdès, hautement «dosdaneuses» endurent un calvaire au quotidien : «Ces ralentisseurs nous font souffrir, causant des pannes à nos véhicules et cela ne peut continuer» affirme un conducteur de voiture tout en ajoutant que le wali de Boumerdès doit mettre fin à cette anarchie de pose de dos-d’âne avec du béton armé, eh ! quel dos-d’âne. C’est inadmissible et intolérable cette façon de faire. Les exécutifs actuels de chaque commune doivent intervenir pour enlever ces dos-d’anes injustifiés. Pourquoi ne pas prévoir de mettre fin à ce phénomene qui tend à se généraliser, malheureusement partout chez nous ? Il faut laisser uniquement ceux qui se trouvent devant les écoles et les passages piétons, et ils doivent être dans les normes.

Les collectivités locales doivent mettre fin à l’anarchie des citoyens qui ne reculent devant rien pour procéder à la pose des dos-d’âne, ces obstacles font souffrir les automobilistes. Aussi, il est à signaler l’état défectueux du bitume des routes reliant Bordj-Ménaiel vers Thénia, une opération de revêtement s’impose. Avaloirs obstrués et d’autres inexistants Rien n’est à sa place et il faut le dire, car en plus des dos-d’âne, il y a l’absence de caniveaux adéquats et l’obstruction des avaloirs qui posent un grand problème à la circulation aussi bien des automobilistes qu’aux piétons au chef-lieu de daïra de Bordj-Ménaiel suite aux pluies qui se sont abattues durant la dernière semaine. Les routes sont inondées par les eaux, les chaussées envahies par la boue, les avaloirs complétement bouchés par les détritus et autres ordures n’arrivent pas à canaliser les pluies qui se sont abattues à peine un petit quart d’heure à l’entrée de la ville, du côté de l’immeuble Aberci, à proximité de Bousbaa, des lotissements un, deux et trois, les automobilistes ont rencontré de grandes difficultés pour circuler notamment au niveau des grands carrefours à l’instar de la zone d’activité, sur la route menant vers l’hôpital et l’avenue colonel Amirouche où tous les avaloirs sont quasiment bouchés créant un goulot d’étranglement à la circulation.

D’ailleurs, des automobilistes outrés par une grande flaque d’eau ont laissé entendre qu’ils vivent la même situation à chaque précipitation. L’hiver approche et le risque des grandes inondations n’est pas à écarter surtout à la cité Mustapha Ben Boulaïd, d’autant plus que les avaloirs et les regards sont étriqués et insuffisants. L’APC doit envisager de créer des avaloirs sur la route de la zone d’activité qui fait objet d’entrée sur la ville, ils sont d’une nécessité impérieuse que les services concernés effectuent un grand curage des avaloirs au chef-lieu de daïra de Bordj-Ménaiel et à prendre acte des situations catastrophiques vécues auparavant. Aussi, cela ne veut pas dire que les élus actuels restent les bras croisés, bien au contraire, ils ont commencé à nettoyer les fossés avec de grands bulldozers. Il est à noter qu’ils ont hérité d’une situation catastrophique. Les automobilistes empruntant les ruelles de Bordj-Menaïel, la route nationale menant vers Cap-Djinet, le littoral de Boumerdès, Figuier, Zemmouri et partout ailleurs dans la wilaya de Boumerdès ont la désagréable surprise de constater la multitude de ralentisseurs ou de dos-d’âne installés anarchiquement par la collectivité locale et par les citoyens sans tenir compte des normes réglementaires qui régissent cet état de fait. En effet et cela se comprend, car suite à de nombreux accidents meurtriers enregistrés au niveau des routes à cause de la vitesse de certains chauffards, les citoyens excédés ont procédé à la confection de plusieurs dosd’ânes sur des chemins traversant les localités.

Des dos-d’ânes qui ne répondent pas aux normes requis étant donné que c’est sur la base d’un mélange de béton qu’ils confectionnent et entreposent sur le goudron, une façon d’agir a été une décision prise pour obliger les automobilistes à réduire leur vitesse, notamment pour préserver la vie et sécuriser leurs enfants. Aussi, la chose la plus frappante dans la ville de Bordj-Ménaïel est l’absence d’une prise en charge sérieuse des préoccupations de la population par les responsables locaux à établir un plan de circulation. En outre, c’est la goutte qui a fait déborder le vase puisque les citoyens ne voyant rien venir sont incités le plus souvent à recourir aux methodes anarchiques pour s’en prémunir de tout aléa. Les citoyens de la ville de Bordj-Ménaiel interpellent le Maire ainsi que le chef de Daïra afin de mettre un terme à cette situation catastrophique et anarchique de pose de ralentisseurs à chaque pâté de maisons, qui reflète le désarroi et la peine des habitants de la localité des Coquelicots qui ne savent plus à quel saint se vouer pour mettre fin à ce calvaire qui n’a que trop duré, n’ importe lequel peut se permettre de mettre un dos-d’ane devant chez lui sans qu’il soit remis à l’ordre. Certes, nous avons tous peur pour nos enfants, mais pas au point de créer un danger pour les automobilistes…

Kouider Djouab