La communauté internationale condamne «le coup de force», exige la libération des responsables arrêtés

Mali

La communauté internationale a condamné mardi «le coup de force» au Mali qui s’est déroulé dans la soirée de lundi et exigé la libération immédiate et sans conditions du président de la transition, Bah Ndaw, et de son Premier ministre, Moctar Ouane.

L’Algérie cheffe de file de la médiation internationale au Mali, a exprimé mardi son «ferme rejet» de toute action visant à changer le Gouvernement au Mali par la force, appelant les acteurs maliens à privilégier le dialogue pour un déroulement paisible de la transition, indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. De son côté, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé dans un tweet «au calme» au Mali et à la «libération inconditionnelle» de ses dirigeants civils, arrêtés dans la journée par des militaires. Selon des diplomates à New York, le Conseil de sécurité de l’ONU pourrait tenir une réunion d’urgence dans les prochains jours sur la situation au Mali.
Le Conseil européen a, dans un communiqué, condamné «avec fermeté l’enlèvement du président de transition du Mali et du Premier ministre et a appelé à leur libération immédiate». Le Conseil a prévenu que «l’Union européenne était prête à envisager des mesures ciblées à l’encontre des dirigeants politiques et militaires faisant obstruction à la transition au Mali». Dans un communiqué commun, le Comité de suivi de la transition composé notamment de la mission des Nations unies au Mali (Minusma), de la Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao), l’Union africaine, et de l’Union européenne ont affirmé «leur ferme soutien aux autorités de la transition».
Réagissant à ce coup de force, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a appelé à la «libération immédiate et inconditionnelle du Président et du Premier ministre» maliens, conduits «sous contrainte» par les forces militaires à la base de Kati (à 15 km de Bamako). La Minusma a lancé son appel via Twitter, lundi dans la soirée. «Nous suivons avec attention les évènements et restons engagés en appui à la Transition. Nous appelons au calme et exigeons la libération immédiate et inconditionnelle du Président et du Premier ministre. Ceux qui les détiennent devront répondre de leurs actes», a écrit la mission onusienne.
R. N.